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Chef cuisinier, il touchait les allocations chômage mais roulait en Maserati : le Fisc lui tombe dessus

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Une nouvelle fois, le tribunal de Castres a vu comparaître un visage bien connu de ses audiences. Un ancien chef cuisinier, déjà condamné pour détention d’armes et possession d’une corne de rhinocéros, se retrouve à présent au cœur d’une affaire de fraude fiscale et d’allocations chômage.

L’histoire commence en 2022. À la suite d’une enquête préliminaire, un huissier découvre dans la Maserati du cuisinier tarnais deux armes illégales, une corne de rhinocéros et plus de 27 000 euros en liquide. Ces trouvailles insolites lui valent alors six mois de prison avec sursis, prononcés pour détention illégale d’armes. Mais cette condamnation n’aura pas suffi à l’éloigner durablement des tribunaux.

Une fraude soigneusement dissimulée

Le 19 novembre dernier, l’homme de 57 ans comparaissait à nouveau, cette fois aux côtés de son épouse, pour fraude fiscale et fraude aux allocations chômage. Entre 2018 et 2021, le chef cuisinier — à la tête du restaurant La Bibliotéca à Saint-Pierre-de-Trivisy — n’aurait déclaré aucun impôt. En réalité, il retirait les recettes de son établissement en liquide, contournant ainsi le fisc et accumulant un pécule conséquent pour ses dépenses personnelles.

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Résultat : une dette fiscale importante, dont il reste encore 4 000 euros à rembourser. Mais le plus choquant est ailleurs : durant cette même période, le restaurateur percevait des allocations chômage.

Une fausse déclaration de plus de 40 000 euros

Selon l’enquête, entre janvier 2019 et mars 2021, le cuisinier a touché 41 827 euros de Pôle Emploi. Et cela, alors que son restaurant générait un chiffre d’affaires de plus de 278 000 euros. Des versements indus obtenus grâce à de fausses déclarations répétées, soigneusement dissimulées.

Interrogé à la barre, l’accusé reconnaît les faits mais tente de minimiser :

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“Je reconnais que j’ai fait des erreurs. On savait que l’argent apparaissait bien quelque part. Pour nous, ce n’était pas de la fraude.”

Des propos qui n’ont pas convaincu le parquet, d’autant que son épouse, également poursuivie, affirme n’avoir rien su des manœuvres de son mari.

“Je l’ai découvert au moment du confinement. Maintenant, on fait tout bien”, a-t-elle assuré, visiblement émue.

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Un couple sous surveillance judiciaire

Le procureur a requis six mois de prison avec sursis pour le cuisinier, et deux mois pour sa femme. Leur avocate a plaidé l’absence de preuve de blanchiment, soulignant que les liquidités saisies provenaient “d’activités professionnelles réelles”.

Aujourd’hui, le couple tente de se reconstruire. Ils travaillent tous deux dans un hôtel-restaurant en Auvergne : lui en cuisine, elle en salle. “J’assume mes torts, je continue de travailler pour payer ce que je dois”, a déclaré le chef, plus sobre que jadis.

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