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Chaos au gouvernement : un ex-ministre refuse une offre de Sébastien Lecornu… et le fait savoir haut et fort

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À la veille de la présentation du gouvernement Lecornu II, une première défection vient bousculer l’équilibre déjà fragile entre l’exécutif et la droite parlementaire. Yannick Neuder, député Les Républicains de l’Isère, a publiquement refusé d’entrer au gouvernement, confirmant ainsi la fracture grandissante au sein du parti de Bruno Retailleau.

Dans un message publié dimanche 12 octobre sur ses réseaux sociaux, Yannick Neuder a annoncé avoir décliné la proposition de Sébastien Lecornu. « Le Premier ministre m’a proposé d’intégrer son gouvernement, mais j’ai refusé en conscience », a-t-il écrit, précisant que « les conditions ne sont pas réunies pour prendre soin de la santé des Français et de nos soignants ».
Médecin cardiologue de formation, le député isérois reste fidèle à la ligne de son parti. Nommé ministre délégué chargé de la Santé en décembre 2024 sous Catherine Vautrin, il avait quitté le gouvernement 293 jours plus tard pour retrouver l’Assemblée nationale. Son refus actuel scelle une rupture nette avec l’exécutif, tout en confortant Bruno Retailleau dans sa volonté de maintenir Les Républicains en dehors du dispositif gouvernemental.

Une fidélité affichée à la ligne Retailleau

Ce refus n’est pas anodin. Il intervient dans un contexte où le président des Républicains martèle son opposition à toute participation ministérielle. Samedi encore, Bruno Retailleau insistait : « La confiance et les conditions ne sont pas réunies pour que LR participe au gouvernement. »
En refusant le portefeuille proposé, Yannick Neuder incarne la discipline de ceux qui préfèrent rester dans l’opposition constructive, tout en promettant de demeurer “vigilant sur les choix budgétaires à venir”. Une posture de rigueur politique à contre-courant des ambitions d’ouverture affichées par Sébastien Lecornu.

La droite, plus divisée que jamais

Mais l’unité affichée par la direction de LR se fissure. Selon Le Figaro, Annie Genevard, ancienne ministre de l’Agriculture, aurait pour sa part accepté de rester au sein du gouvernement Lecornu II — une décision en totale contradiction avec la position officielle du parti. Cette attitude a provoqué l’irritation du camp Retailleau, qui envisagerait déjà de lui retirer la présidence de la Commission nationale d’investiture, un poste clé dans la préparation des élections.
Ces divergences témoignent d’une fracture idéologique profonde : d’un côté, les “loyalistes” qui refusent tout compromis avec l’exécutif ; de l’autre, les “coopérants” qui plaident pour une droite de gouvernement prête à collaborer avec Matignon.

Lecornu, un pari risqué sur l’ouverture

Réinvesti à Matignon le 10 octobre, Sébastien Lecornu multiplie les gestes d’ouverture vers les jeunes élus LR, espérant bâtir une majorité d’action au-delà des clivages partisans. Mais cette stratégie, censée stabiliser l’exécutif, pourrait bien produire l’effet inverse. En cherchant à rallier une partie de la droite, le Premier ministre expose le gouvernement à de nouvelles tensions et alimente la colère d’une base républicaine déjà méfiante.
« Les participations de membres LR au gouvernement ne seront pas sans conséquences », a prévenu l’entourage de Bruno Retailleau, déterminé à sanctionner les dissidents.

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À quelques heures de la présentation du nouveau gouvernement, la droite se retrouve à la croisée des chemins. Entre fidélité partisane et tentation du pouvoir, les élus LR se divisent sur la stratégie à adopter face à un exécutif affaibli.

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