À 58 ans, Laurence Ferrari continue d’incarner une voix forte du paysage médiatique français. Si elle s’épanouit aujourd’hui sur CNews, son passage sur TF1 dans les années 2000 a laissé des blessures encore vives.

Entre ambitions brisées, solitude professionnelle et pression médiatique, la journaliste se confie avec une franchise désarmante.

De 2008 à 2012, Laurence Ferrari incarne le visage du 20 Heures de TF1, une vitrine prestigieuse qui la place sous les feux des projecteurs. Pourtant, cette période, qu’on pourrait croire auréolée de succès, s’est avérée être l’une des plus difficiles de sa carrière. Invitée dans l’émission Entre vous et moi sur YouTube, elle revient sans détour sur cette époque tourmentée : « J’étais sous la mitraille quotidiennement. » Loin d’être soutenue, elle confie avoir été attaquée non seulement de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur.

Des coups venus de ses propres rangs

Au-delà des critiques publiques, c’est surtout le manque de solidarité au sein de TF1 qui l’a marquée. « Le pire, c’était d’avoir des collègues qui vous mettaient des couteaux dans le dos », raconte-t-elle, visiblement encore émue. Les jalousies, les rivalités et l’hostilité de certains confrères ont transformé ce poste convoité en un véritable champ de mines. Un isolement professionnel d’autant plus douloureux qu’il s’est ajouté à la violence médiatique constante.

Une pression médiatique insoutenable

La pression ne s’arrêtait pas aux studios. Laurence Ferrari raconte également avoir été traquée par les paparazzis, au point d’en perdre toute tranquillité. « Quand vous sortez pour la première fois votre enfant avec une poussette et que dix photographes vous encerclent, ce n’est pas normal. » Pour elle, ce harcèlement est l’un des éléments déclencheurs qui l’ont poussée à remettre en question sa place dans ce milieu ultra-exposé. Elle insiste : « Je suis journaliste, pas une star. »

Un départ salutaire pour retrouver l’équilibre

Essorée par ces années de tensions, Laurence Ferrari a fini par prendre une décision radicale : claquer la porte du 20 Heures pour préserver sa liberté et son équilibre personnel. Ce choix, loin d’être une fuite, marque au contraire un acte de survie. « Le prix à payer était trop lourd. Il fallait dire stop. » Une décision courageuse, mûrement réfléchie, qui témoigne d’une lucidité rare dans un univers où l’image et la visibilité sont souvent des priorités.

Une journaliste toujours debout, fidèle à ses valeurs

Aujourd’hui sur CNews, Laurence Ferrari anime Punchline et Le Grand Rendez-vous, avec l’énergie et l’assurance de celle qui a survécu aux tempêtes. Si elle a tiré un trait sur cette période douloureuse, elle en garde une force nouvelle, une leçon de résilience qui nourrit désormais sa manière de pratiquer le journalisme. À travers ce témoignage, elle rappelle que derrière l’écran, la réussite se paie parfois très cher, mais que la dignité de rester soi-même n’a pas de prix.