« C’est un cauchemar »: à quatre jours des jo de paris, des commerçants déplorent l’absence de client
À l’approche des Jeux Olympiques de Paris, la mise en place des « zones grises » de sécurité a transformé certaines parties de la ville. Habituellement pleines de vie, ces zones sont maintenant encerclées de barrières et étonnamment désertes, ce qui suscite des réactions mitigées parmi les habitants et les commerçants.
Un Paris Méconnaissable
Les rues centrales de Paris, d’ordinaire bondées, affichent un calme surprenant. À seulement quatre jours de l’un des plus grands événements sportifs mondiaux, l’atmosphère rappelle étrangement celle du confinement de 2020. Les restrictions d’accès, renforcées par l’installation de 44,000 barrières et de points de contrôle, ont vidé des artères clés de la capitale.
Impact sur les Commerces
Pour les commerçants comme Hélène Couret, propriétaire du restaurant Le Louis IX sur l’Île Saint-Louis, la situation est particulièrement difficile. « Bienvenue dans mon restaurant… Sans clients! », dit-elle avec ironie. La zone grise, qui inclut son établissement, requiert un QR code pour y accéder, ce qui dissuade la clientèle habituelle et les visiteurs. De nombreux commerces voisins ont dû fermer, ne trouvant plus rentable de rester ouverts dans ces conditions.
Désillusion Commerciale
Sébastien Langevin, gérant du restaurant L’Escale, exprime également son désarroi face à une terrasse habituellement animée, maintenant bloquée par des barrières. « Là, dans l’état actuel des choses, je ne peux rien faire », déplore-t-il. Alors que les commerçants espéraient un afflux de clients grâce aux JO, ils sont confrontés à une réalité tout autre, avec une fréquentation en chute libre.
Réactions des Riverains
En revanche, certains résidents apprécient le calme inattendu. La réduction du trafic automobile et la diminution du flux de passants permettent de redécouvrir leur quartier sous un jour nouveau. « Pour moi c’est super, y a personne, y a pas de voitures… C’est vraiment agréable, on entend les petits oiseaux, c’est très chouette », commente une habitante ravie. D’autres se réjouissent de cette tranquillité temporaire, profitant d’un Paris plus paisible et moins pollué.
Le Prix des Perturbations
Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des JO de Paris, reconnaît les désagréments causés mais souligne que de telles perturbations sont inévitables pour un événement d’une telle envergure. « C’est une fois tous les cent ans, forcément ça se fait au prix de perturbations et de contraintes », justifie-t-il.
L’organisation des Jeux Olympiques à Paris soulève donc des défis significatifs, affectant différemment commerçants et riverains. Tandis que certains subissent les conséquences économiques, d’autres savourent une tranquillité rare dans la ville lumière.