Ces disques vinyles sont rares et valent une vraie fortune : les avez-vous dans votre collection ?
Symbole d’une époque où la musique se savourait avec patience et rituel, le disque vinyle, inventé en 1948 par l’ingénieur Peter Carl Goldmark, connaît aujourd’hui une seconde vie.

Entre nostalgie et rareté, certains exemplaires atteignent désormais des prix vertigineux, transformant les collections de jadis en véritables trésors sonores.
L’âge d’or du microsillon
Apparu après la Seconde Guerre mondiale, le disque microsillon 33 tours a révolutionné la manière d’écouter la musique. Avec ses 23 minutes d’écoute par face et une qualité sonore inégalée à l’époque, il a permis aux mélomanes d’entrer dans un univers plus riche et plus continu. Différentes vitesses ont ensuite vu le jour : 16, 33, 45 et 78 tours, chacune adaptée à un format ou à une époque. Aujourd’hui, les collectionneurs traquent ces objets de légende, souvent en parfait état de conservation, dont la valeur peut atteindre plusieurs milliers d’euros.
Led Zeppelin, une légende pressée en turquoise

Parmi les vinyles les plus convoités, la version turquoise du premier album de Led Zeppelin (1969) occupe une place mythique. Seuls environ 2 000 exemplaires auraient été produits, rendant cette édition rarissime. Avec des titres emblématiques comme Good Times Bad Times ou Communication Breakdown, ce disque à la pochette légèrement bleutée se négocie jusqu’à 3 000 dollars. Pour les amateurs de rock, il représente non seulement un tournant musical, mais aussi un symbole de perfection analogique.
Le chef-d’œuvre intemporel de Miles Davis
Dans un tout autre registre, Kind of Blue de Miles Davis reste une pièce maîtresse du jazz moderne. Paru en 1959, cet album a introduit le modal jazz, une approche novatrice qui influencera des générations entières de musiciens. Les morceaux So What, Blue in Green et Flamenco Sketches en font un chef-d’œuvre absolu. Les premières éditions du 33 tours atteignent aujourd’hui jusqu’à 550 dollars, un prix modeste au regard de son importance historique et artistique.
Prince, le mystère du “Black Album”

Rare, iconique, presque mythique : The Black Album de Prince (1987) est devenu un objet culte. Initialement retiré de la vente par l’artiste lui-même, convaincu que l’œuvre portait “une énergie négative”, quelques exemplaires ont tout de même circulé. Produit en version vinyle haute définition à une époque où la cassette dominait, ce disque s’arrache aujourd’hui à près de 30 000 dollars aux enchères. Une somme qui reflète autant la fascination pour Prince que la rareté de l’objet.
Diamond Dogs : l’audace de David Bowie
Publié en 1974, Diamond Dogs incarne toute la démesure de David Bowie, alors en pleine métamorphose artistique. L’album, inspiré du roman 1984 de George Orwell, contenait une pochette provocante représentant l’artiste mi-homme, mi-chien. Jugée trop choquante, cette version fut retirée et détruite, faisant des rares exemplaires survivants des pièces estimées à plus de 30 000 dollars. Une relique pour les collectionneurs et une œuvre manifeste pour l’histoire du rock.
Des perles venues du Québec
Les collectionneurs avertis ne se limitent pas aux grands noms internationaux. Certains vinyles québécois des années 1960 et 1970 atteignent eux aussi des sommes considérables. Citons La Sainte Trinité de Plume Latraverse et le Docteur Landry (1974), Terre des Bums de Jean-Guy Moreau et Robert Charlevoix (1967), ou encore The Montreal Scene du Nick Ayoub Quintet (1964). Ces raretés locales témoignent d’une effervescence artistique souvent méconnue mais précieusement conservée.






