Cédric Jubillar en plein strip-tease : « Je me suis collé à un collègue »… l’amant l’aurait « déçu »
Après quatre semaines de procès et un suspense judiciaire intense, le verdict est tombé : Cédric Jubillar a été reconnu coupable du meurtre de son épouse Delphine.

Un drame conjugal devenu affaire nationale, mêlant passion, jalousie et effondrement personnel, dont les zones d’ombre continuent pourtant de hanter l’opinion publique. La disparition de Delphine Aussaguel, infirmière de 33 ans, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, avait bouleversé la France entière. Mariée à Cédric Jubillar, plaquiste de 36 ans, elle vivait avec lui et leurs deux enfants dans une maison en rénovation à Cagnac-les-Mines (Tarn). Mais derrière cette façade familiale se cachait un couple à bout de souffle. En instance de divorce, Delphine avait entamé une relation avec un autre homme, Donat-Jean, habitant Montauban. Cette liaison extra-conjugale, connue de son mari, aurait marqué le point de non-retour.
Un verdict sans corps, mais avec des certitudes

Malgré l’absence du corps de Delphine, les jurés ont condamné Cédric Jubillar à trente ans de réclusion criminelle. La cour a estimé que le lien conjugal et les humiliations répétées subies par la victime constituaient des circonstances aggravantes. « Les faits sont aggravés par le lien entre l’auteur et la victime, dans un contexte de vie conjugale marquée par les insultes et le rabaissement », a déclaré la présidente. Selon les experts psychiatres, l’homme aurait agi dans un moment d’effondrement personnel, nourri par un refus viscéral du divorce et une jalousie dévastatrice.
Face à l’amant, un moment de tension glaçant

Durant le procès, le face-à-face entre Cédric Jubillar et l’amant de sa femme a constitué l’un des instants les plus tendus de l’audience. Donat-Jean, ancien employé de Leroy Merlin, s’est présenté à la barre, évoquant avec émotion les derniers mots d’amour échangés avec Delphine avant sa disparition. « Les derniers mots à Delphine étaient des mots d’amour et de passion… Je vois qu’il y a eu des menaces de son mari, et cela me choque beaucoup », a-t-il déclaré. Depuis son box, Cédric Jubillar a soutenu son regard, impassible, avant de lâcher un commentaire ironique sur l’apparence de son rival : « J’étais déçu ! ». Une réponse qui a glacé l’assistance, révélant une pointe d’amertume sous un ton faussement détaché.
Une scène déroutante au cœur du tribunal
Alors que les jurés évoquaient des cicatrices suspectes sur le corps de l’accusé, le procès a basculé dans une scène surréaliste. Pour prouver sa version, Cédric Jubillar a commencé à se déshabiller dans son box, sous le regard médusé du tribunal. La présidente Anne Ratinaud a dû intervenir : « Non, Monsieur Jubillar, inutile de vous déshabiller, nous visionnerons les photos. » L’accusé a alors expliqué, avec un calme déconcertant, que l’une des cicatrices provenait d’un accident professionnel : « Je me suis collé à un collègue qui avait un couteau à la ceinture et dont la lame dépassait », a-t-il justifié. Une démonstration qui en dit long sur la personnalité complexe et imprévisible de l’homme désormais condamné.






