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« Ce serait anormal que je sois sous-payé » : Jack Lang (86 ans) touche un salaire colossal en tant que président de l’IMA

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Le débat enfle depuis plusieurs semaines autour de la rémunération de Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe.

Relayée sur les réseaux sociaux, une rumeur affirme que son salaire serait entièrement financé par les impôts des Français. Derrière ces affirmations se cachent des éléments bien réels, mais aussi des nuances indispensables pour comprendre la situation.

Depuis novembre 2025, une publication largement partagée sur X assure que Jack Lang toucherait « 10 000 € par mois, payés par nous », alimentant l’idée d’un salaire exorbitant financé exclusivement par le contribuable. En réalité, selon le rapport 2024 de la Cour des comptes, sa rémunération brute mensuelle s’élève à 9 250 €, un montant qui a rapidement suscité des critiques en raison du statut public de l’IMA. La viralité de cette rumeur s’explique par un mélange d’informations exactes et de conclusions hâtives, souvent reprises sans vérification.

Un institut largement financé par l’État français

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L’Institut du monde arabe, fondé en 1980, repose sur un principe de cofinancement : 60 % pour la France, 40 % pour les États arabes partenaires. Aujourd’hui pourtant, ces derniers ne contribuent presque plus, ce qui crée un déséquilibre majeur. La quasi-totalité du budget de fonctionnement — salaires, expositions, entretien, programmation culturelle — dépend désormais de la subvention française de 12,35 millions d’euros par an, versée par le ministère des Affaires étrangères. Cette dépendance croissante accentue la perception d’un financement entièrement public, même si l’institut génère aussi des ressources propres.

Un salaire que Jack Lang assume pleinement

Interrogé sur La Chaîne parlementaire, Jack Lang a déclaré trouver « normal » de percevoir une telle rémunération, rappelant qu’elle était brute et non nette. À ses yeux, « il serait anormal que le président d’une haute institution comme celle-là soit sous-payé ». Ces propos ont suscité de nombreuses réactions, certains y voyant une déconnexion avec les enjeux budgétaires d’une structure déficitaire, d’autres estimant qu’un poste de cette envergure justifie une rémunération élevée. Cette franchise assumée a néanmoins renforcé les critiques de ceux qui dénoncent un coût excessif pour les finances publiques.

Un déficit structurel qui interroge sur la gouvernance

La Cour des comptes pointe depuis plusieurs années un déficit d’exploitation récurrent de l’IMA, aggravé par l’absence de contributions des États fondateurs et par une subvention française inchangée depuis plus de 15 ans malgré l’inflation. Cette stagnation limite la marge de manœuvre de l’institut, déjà contraint par des charges importantes. Dans ce contexte tendu, la rémunération du président apparaît pour certains comme un symbole des déséquilibres persistants, bien que l’IMA continue de remplir une mission culturelle reconnue.

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Un financement plus complexe qu’il n’y paraît

Contrairement à ce que suggèrent les rumeurs, il est impossible d’affirmer que le salaire de Jack Lang provient exclusivement des impôts des Français. La Cour des comptes ne détaille pas l’origine précise de chaque dépense, et l’IMA n’a pas confirmé la ventilation de ses fonds. L’institut repose sur un financement mixte : subvention publique, billetterie, expositions, mécénat, dons… Cette diversité de ressources rend tout calcul direct hasardeux, même si la prédominance des fonds publics reste indiscutable. Réduire cette réalité à un seul financement par l’impôt relève donc de la simplification excessive.

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Merci pour le partage!