Ce qu’Emmanuel Macron va dire lors de ses vœux pour 2026
À la veille de la nouvelle année, Emmanuel Macron s’apprête à livrer un discours de vœux résolument tourné vers l’avenir.

Loin d’une rétrospective ou d’un exercice de style figé, le chef de l’État entend imprimer une dynamique nouvelle, assumant des choix structurants et des orientations présentées comme décisives pour l’année 2026.
Ce mercredi 31 décembre à 20 heures, Emmanuel Macron s’adressera aux Français pour son neuvième discours de vœux. Selon son entourage, il ne s’agira ni d’un bilan classique ni d’un message d’immobilisme, mais d’une allocution centrée sur « l’action et le mouvement ». L’objectif affiché est clair : convaincre que 2026 doit être une « année utile », marquée par des décisions structurantes et assumées.
Trois chantiers majeurs pour 2026
Dans cette intervention d’une dizaine de minutes, le président devrait mettre en avant trois priorités : le service national, la régulation des réseaux sociaux et la fin de vie. Concernant le numérique, une annonce est attendue dès le mois de janvier. L’entourage présidentiel insiste sur la portée de ces décisions, estimant qu’elles pourraient, avec le recul, apparaître comme un véritable moment de bascule pour la société française.
La fin de vie, un dossier appelé à aboutir

Le sujet sensible de la fin de vie devrait occuper une place centrale. Adoptés en première lecture à l’Assemblée nationale en mai dernier, les textes sur les soins palliatifs et l’aide à mourir doivent encore être examinés au Sénat, avant un retour au Palais-Bourbon pour une deuxième lecture prévue en février. L’exécutif affiche sa volonté de voir ce dossier trouver un aboutissement en 2026, après de longs mois de débats.
Mettre en lumière les réussites françaises de 2025
Sans entrer dans la technicité budgétaire ni dans les querelles de politique publique, Emmanuel Macron entend aussi souligner certains acquis de l’année écoulée. Il devrait rappeler que, malgré l’échec de l’adoption du budget de l’État, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a bien été voté, contrairement à l’année précédente. Un signal présenté comme révélateur d’une capacité à avancer malgré les blocages.
Résister au « French bashing »

À rebours d’un discours pessimiste, le chef de l’État devrait également mettre en avant la résilience de l’économie française. La croissance de 2025 est annoncée à « au moins » 0,8 %, malgré un contexte international instable, un chiffre que l’exécutif veut valoriser. Emmanuel Macron devrait aussi saluer plusieurs succès académiques, notamment les prix Nobel d’économie et de physique attribués à Philippe Aghion et Michel Devoret, pour illustrer la vitalité intellectuelle française.
Le référendum, une option toujours en réserve
Évoqués lors des vœux de 2025, les référendums sur des sujets ciblés semblent aujourd’hui relégués au second plan. L’instabilité politique rend leur organisation complexe, reconnaît l’entourage présidentiel. Pour autant, l’outil référendaire n’est pas totalement écarté : Emmanuel Macron pourrait y recourir si le texte sur la fin de vie venait à s’enliser durablement au Parlement.
Un discours marqué par les enjeux internationaux
La dernière partie de l’allocution sera largement consacrée à la scène internationale, domaine réservé du président. La guerre en Ukraine et les négociations autour d’un éventuel accord de paix constitueront la toile de fond du discours. Ces derniers jours, Emmanuel Macron a multiplié les échanges avec plusieurs dirigeants, dont Volodymyr Zelensky et Donald Trump, et a annoncé la tenue à Paris, début janvier, d’une réunion des alliés de Kiev sur les garanties de sécurité.






