« Ce n’est pas un président, c’est une cloche ! » : le coup de gueule de Line Renaud sur RTL
À bientôt 100 ans, Line Renaud n’a rien perdu de sa voix ni de son franc-parler. Invitée de Marc-Olivier Fogiel sur RTL, la comédienne et militante historique contre le sida a livré un entretien saisissant, mêlant inquiétudes profondes, coups de colère assumés et déclarations politiques sans détour.

Un moment rare, où l’icône française n’a épargné personne… surtout pas Donald Trump. Si Line Renaud s’exprimait avant tout pour saluer l’attribution du Prix 2025 de la Fondation Line Renaud–Loulou Gasté, remis au professeur Alexandre Loupy, spécialiste de la transplantation rénale, elle a profité de l’antenne pour rappeler la fragilité dramatique de la recherche médicale.
Pour elle, chaque euro compte : « Il manque tellement d’argent à la recherche que ce qu’on apporte, ça lui fait du bien. »
Depuis des décennies, l’actrice se bat pour défendre les chercheurs, les soignants, les patients. Aujourd’hui, elle s’inquiète plus que jamais de voir les reculs politiques fragiliser leurs avancées.
Donald Trump, « un danger pour la recherche » : l’icône sort les griffes

Mais c’est lorsqu’elle évoque Donald Trump que la voix de Line Renaud se durcit.
Pour elle, les choix du président américain constituent une menace directe pour l’avenir de la science.
Sans détour, elle lâche : « Il fout tout en l’air, il est en train de ruiner l’Amérique. »
Elle dénonce en particulier les coupes budgétaires massives engagées sous sa présidence dans les programmes scientifiques, une décision qu’elle juge incompréhensible, injustifiable et dangereuse.
Son exaspération culmine lorsqu’elle déclare : « Ce n’est pas un président, ça. C’est une cloche ! », une phrase devenue virale en quelques minutes.
Le choix de Robert F. Kennedy Jr : une « aberration » pour Line Renaud
Ce qui scandalise encore davantage la comédienne, c’est la nomination de Robert F. Kennedy Jr, connu pour ses positions anti-vaccins, au poste de ministre de la Santé.
Pour une militante engagée dès les premières heures de la lutte contre le sida, cette décision est « une histoire de dingue ».
Elle prévient : « Le pire est à venir, parce qu’on a tout à craindre de Trump. »
Sa voix tremble d’inquiétude lorsqu’elle imagine une possible régression des politiques de prévention, de santé publique et de soutien aux malades.
« Les Américains ne le suivent plus » : une lueur d’espoir

Malgré sa colère, Line Renaud veut croire que Donald Trump n’a plus le soutien massif qu’on lui prête.
« Les Américains pensent beaucoup de mal de Donald Trump, ils ne sont pas tous d’accord avec lui. »
Elle espère que la mobilisation citoyenne permettra de préserver les avancées scientifiques mises en danger.
Emmanuel Macron, un président qu’elle regarde… avec compassion
À l’opposé de la sévérité affichée envers Trump, Line Renaud parle d’Emmanuel Macron avec douceur.
« Quand j’entends tout ce qu’on dit sur lui, ça me fait mal. »
Elle reconnaît les difficultés du pays, comprend les critiques, mais refuse d’accabler le chef de l’État :
« Si les gens se plaignent, c’est qu’ils ont à se plaindre. »
Elle confie aussi discuter régulièrement de sujets sensibles avec Brigitte Macron, notamment la fin de vie, cause pour laquelle elle milite depuis longtemps.






