Carla Bruni entendue comme suspecte dans l’enquête sur la rétractation de Takieddine
Ce jeudi, une nouvelle page se tourne dans l’enquête liée aux allégations de financement illicite de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Carla Bruni-Sarkozy, une figure reconnue autant dans le monde de la musique que dans celui de la mode, fait face aux enquêteurs à Nanterre.
Cette fois-ci, elle n’est pas simplement témoin mais est entendue en tant que personne mise en cause dans le cadre des investigations menées par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
L’intrigue s’épaissit autour de celle qui fut première dame de France. Selon des informations provenant de l’enquête, Carla Bruni-Sarkozy est suspectée d’avoir été un pivot crucial dans cette affaire complexe, agissant comme un canal de communication entre les acteurs clés à des moments critiques.
Notamment, elle aurait effacé toutes ses correspondances avec « Mimi » Marchand le jour de l’inculpation de cette dernière, le 5 juin 2021, ce qui soulève des questions sur une éventuelle tentative de dissimulation.
L’affaire a connu un rebondissement spectaculaire en novembre 2020, lorsque Ziad Takieddine, un témoin majeur contre l’ancien président, a rétracté ses accusations lors d’une apparition médiatique, affirmant que Nicolas Sarkozy n’avait pas reçu de fonds de Mouammar Kadhafi pour sa campagne de 2007.
Cependant, deux mois plus tard, devant les juges, il est revenu sur sa déclaration. L’ancien président Sarkozy fait face à des accusations sérieuses, notamment de recel de subornation de témoin et d’association de malfaiteurs en vue de préparer des escroqueries au jugement en bande organisée.
Au total, onze individus sont impliqués dans ce dossier, chacun jouant un rôle à des degrés divers dans ce qui semble être une vaste entreprise destinée à tromper la justice française.