Cantal : 24 blessés après une attaque d’abeilles, dont trois en urgence absolue
Un matin paisible à Aurillac s’est transformé en scène d’effroi inattendue. Ce dimanche 6 juillet, un essaim d’abeilles a semé la panique près de l’hôtel de Bordeaux, attaquant une vingtaine de passants sans explication apparente. Le mystère plane sur cette soudaine agressivité.
Une attaque brutale et inexpliquée
Entre 9h30 et 10h, des dizaines de personnes ont été piquées par un essaim en furie, à quelques pas seulement de l’hôtel de Bordeaux, en plein cœur d’Aurillac (Cantal). L’épisode, aussi spectaculaire que rare en milieu urbain, a surpris tout le monde, y compris les autorités locales et les apiculteurs. En tout, 24 personnes ont été touchées, certaines de manière très sérieuse.
Trois victimes se trouvent en état d’urgence absolue, selon le dernier bilan communiqué à 13 heures par la préfecture. Parmi elles, une femme âgée de 78 ans a reçu jusqu’à 25 piqûres. Elle a été évacuée en urgence, avec deux autres personnes, au centre hospitalier Henri Mondor d’Aurillac. Les équipes du SAMU, secondées par les sapeurs-pompiers, ont rapidement pris en charge les blessés, dont certains présentaient des réactions allergiques préoccupantes.
Des causes encore floues
Pourquoi les abeilles se sont-elles montrées aussi agressives ? C’est la question qui agite désormais les autorités locales et les spécialistes du comportement apicole. Le maire d’Aurillac, Pierre Mathonier, s’est exprimé auprès de France 3, affirmant que l’apiculteur concerné n’avait jamais observé un tel comportement de ses colonies.
Des ruches étaient effectivement installées à proximité du lieu de l’attaque, mais rien ne laissait présager une telle envolée de violence. Ni orage, ni travaux bruyants, ni attaque animale extérieure n’ont été signalés ce matin-là. L’origine de la panique des insectes reste donc inconnue.
Périmètre de sécurité et premières mesures
Dès les premières minutes suivant l’incident, un périmètre de sécurité a été établi. Les forces de l’ordre et les services municipaux ont bouclé la zone afin d’éviter toute nouvelle attaque. La préfecture a assuré que « les vols d’abeilles ont cessé » et que « la situation est désormais sous contrôle ».
Dans un message publié sur Facebook, le maire a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur cet événement inhabituel. Il a aussi promis que des mesures concrètes seront prises pour prévenir tout nouvel incident. « Il faudra analyser les causes et agir en conséquence », a-t-il souligné.
Une alerte rare mais sérieuse
Si les piqûres d’abeilles sont courantes en été, les attaques collectives en milieu urbain sont extrêmement rares, surtout lorsqu’elles impliquent un si grand nombre de victimes. Ce type de réaction peut survenir lorsqu’une colonie se sent menacée ou perturbée par un élément extérieur – mais sans élément déclencheur clair, l’inquiétude demeure.
Les personnes allergiques ou fragiles restent les plus vulnérables face à ce genre d’incident. Une seule piqûre peut provoquer des chocs anaphylactiques graves, d’où l’urgence d’intervenir immédiatement, comme ce fut le cas ce dimanche.
Une enquête à suivre de près
À ce stade, rien ne permet d’expliquer le comportement de l’essaim, mais l’incident pose question sur la régulation des ruches en zone urbaine. Alors que les politiques locales favorisent souvent la biodiversité et l’installation de ruches en ville, cet événement rappelle que la cohabitation avec les abeilles, pourtant essentielles à l’écosystème, n’est pas sans risques.