À quelques jours de la présentation du budget 2026, Sébastien Lecornu clarifie ses choix fiscaux. Dans un entretien au Parisien, le Premier ministre coupe court aux spéculations : le retour de l’ISF n’est pas à l’ordre du jour, mais des ajustements ciblés sont prévus dans la fiscalité.

Sébastien Lecornu ferme la porte au rétablissement de l’impôt sur la fortune. Supprimé en 2017 et remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), ce symbole fiscal ne sera pas réactivé. Pour lui, l’équilibre doit se trouver ailleurs, dans un ajustement plus fin de la fiscalité.

Des impôts en hausse… et en baisse

Le Premier ministre annonce que certains impôts augmenteront, tandis que d’autres baisseront. Sans entrer dans les détails avant la présentation du budget, il assume une logique de redistribution plus ciblée, en fonction des besoins du pays et de l’état des finances publiques.

La taxe Zucman relativisée

Interrogé sur la fameuse “taxe Zucman”, imaginée pour taxer davantage les ultra-riches, Sébastien Lecornu nuance : il ne la voit pas comme une réponse unique. Selon lui, la clé réside autant dans la justice fiscale que dans la lutte contre la “mauvaise dépense publique”.

L’argument du patriotisme fiscal

Enfin, Lecornu insiste sur la nécessité de convaincre les Français de l’utilité de leur contribution. “On peut en appeler à leur patriotisme d’autant plus facilement que l’on chassera la mauvaise dépense publique”, plaide-t-il. Une manière de tenter de réconcilier rigueur budgétaire et consentement à l’impôt.