Longtemps restée discrète, la famille Trogneux refait parler d’elle — mais cette fois pour une raison plus douce. Après les violences et les polémiques, la chocolaterie d’Amiens retrouve le calme. Jean-Alexandre Trogneux, père de Jean-Baptiste et frère de Brigitte Macron, revient sur cette période douloureuse et sur les liens familiaux avec le couple présidentiel.

En 2023, Jean-Baptiste Trogneux, petit-neveu de la Première dame, avait été violemment pris à partie devant la chocolaterie familiale d’Amiens, quelques heures après une allocution télévisée d’Emmanuel Macron. Le jeune artisan avait été blessé à la tête, au visage et à un doigt, un épisode qui avait profondément marqué la famille et choqué l’opinion. À l’époque, le président de la République lui-même avait condamné cet acte avec fermeté : “La violence n’a pas sa place en démocratie.” Les agresseurs avaient finalement été condamnés à des peines de prison ferme, permettant à la famille de tourner lentement la page.

La renaissance d’un savoir-faire familial

Deux ans après cet épisode, les Trogneux reprennent le cours de leur histoire autour du chocolat, leur passion commune depuis plusieurs générations. L’entreprise familiale, connue pour ses macarons et spécialités picardes, a ouvert une nouvelle boutique à Paris. Une manière de repartir sur des bases apaisées. “Brigitte est ravie pour nous et compte bientôt nous rendre visite”, confie Jean-Alexandre Trogneux à Gala. “Pour l’instant, elle tient à nous laisser tranquilles, car on a beaucoup de travail.” Ce retour à la sérénité est une victoire symbolique pour une famille qui a dû apprendre à composer avec la notoriété du couple présidentiel tout en préservant son indépendance.

La rencontre avec Emmanuel Macron, un souvenir amusé

Interrogé sur ses liens avec le chef de l’État, Jean-Alexandre Trogneux évoque avec humour leur première rencontre, bien avant que le jeune énarque ne devienne président. “Quand ‘Bibi’ nous a présenté Emmanuel, on l’a tout de suite trouvé brillant et sympathique. On l’appelait ‘Pentium 7’ !”, raconte-t-il en riant, en référence à l’intelligence vive de son futur neveu par alliance. Une anecdote qui témoigne d’une relation simple et familiale, loin des projecteurs.

Entre notoriété et malentendus

Si la famille Trogneux est souvent associée, à tort, à la politique du président, Jean-Alexandre tient à rappeler leur neutralité. “À partir de 2018, certains regards ont changé. Mais depuis l’agression de mon fils, je crois que les gens font enfin la différence. Beaucoup ont compris que nous n’avons aucun lien avec la politique du président.” L’homme d’affaires préfère désormais concentrer son énergie sur son métier d’artisan et la transmission de son savoir-faire, fidèle à ses racines amiénoises.