Engagée depuis des années contre le harcèlement, Brigitte Macron place cette cause au cœur de son action publique.

À l’approche de la journée dédiée à la lutte contre le harcèlement scolaire, la Première dame a rappelé à quel point ce combat est aussi intime, tant pour elle que pour sa famille, notamment ses petits-enfants. Depuis 2017, Brigitte Macron se rend régulièrement auprès des acteurs qui œuvrent contre le harcèlement et le cyberharcèlement. Le 5 novembre, elle a une nouvelle fois visité le centre d’appels du 3018, la plateforme nationale qui accompagne victimes et parents au quotidien. Là, elle a échangé avec les écoutants qui, chaque jour, répondent aux détresses silencieuses. Pour elle, écouter et être présent n’est pas symbolique, mais essentiel : il s’agit de rappeler que personne ne doit affronter la violence en ligne ou scolaire dans le silence.

Parler pour soulager et prévenir

Lors de cette visite, Brigitte Macron a insisté sur l’importance de verbaliser la souffrance. Elle encourage les jeunes à partager leurs peurs, leurs colères, leurs blessures, afin d’éviter qu’elles ne se transforment en solitude écrasante. « Dire que l’on ne va pas bien, ce n’est pas un aveu de faiblesse. C’est le premier pas pour sortir du tunnel », répète-t-elle souvent. Cette idée est devenue un pilier de sa sensibilisation : ne jamais minimiser la détresse.

Une discussion indispensable avec ses petits-enfants

Brigitte Macron a confié qu’elle parle régulièrement de harcèlement avec ses sept petits-enfants. « Mamie, on gère », lui répondent-ils, avec cette assurance propre aux jeunes qui veulent prouver qu’ils tiennent debout. Mais elle insiste, toujours. Pour elle, leur dire qu’elle est là, qu’ils peuvent parler, n’est pas négociable. Elle sait que les enfants, même dans les familles les plus soudées, peuvent souffrir en silence.

Une violence qu’elle connaît personnellement

Brigitte Macron a elle-même été la cible de cyberharcèlement, notamment à travers des rumeurs transphobes qui ont circulé massivement ces dernières années. Elle rappelle que même en étant adulte, entourée et soutenue, cette violence atteint profondément. Alors qu’en est-il d’un adolescent isolé face à un écran ? Le parallèle est, pour elle, insupportable. C’est ce qui motive son implication : la nécessité absolue d’éviter de laisser des jeunes sombrer.

Lors du procès des cyberharceleurs, sa fille cadette Tiphaine Auzière a décrit à la barre les conséquences concrètes de ces attaques. Selon elle, Brigitte Macron vit depuis quatre ans dans une vigilance constante, scrutant ses gestes, ses mots, ses apparitions, craignant que le moindre détail ne soit détourné pour relancer la haine. Cette anxiété n’est pas seulement personnelle : elle découle de la peur que ses petits-enfants soient exposés, à leur tour, aux insultes et aux fausses accusations.