Brigitte Macron dans la tourmente : elle est accusée d’avoir puisé dans les caisses des Pièces Jaunes
Entre exposition médiatique, engagement caritatif et critiques récurrentes, Brigitte Macron demeure une figure scrutée à la loupe.

Son rôle au sein des Pièces Jaunes, pilier de son action philanthropique, se trouve aujourd’hui au cœur d’une controverse qui remet en question sa gestion des fonds et l’efficacité réelle des projets soutenus.
Selon Le Canard enchaîné du 26 novembre 2025, Brigitte Macron aurait fait allouer près de 2 millions d’euros des Pièces Jaunes à l’association e-Enfance entre 2022 et 2025. Ce choix financier poserait problème car il s’éloignerait de la vocation première de la fondation, dédiée à l’amélioration des conditions de vie des enfants hospitalisés. Le Palmipède affirme que ce financement n’entre pas dans les critères définis : les Pièces Jaunes n’ont en principe pas vocation à soutenir le fonctionnement interne d’une structure extérieure.
Une association dirigée par une proche de la Première dame

L’autre point sensible tient au lien entre la Première dame et Justine Atlan, directrice d’e-Enfance. Le journal décrit cette dernière comme une “bonne amie” de Brigitte Macron, ainsi que comme trésorière d’un think tank proche de la sphère macroniste. Cette proximité nourrit l’idée d’un financement jugé politiquement orienté, ce que la Fondation exclut formellement dans ses statuts. L’accusation suggère un mélange des genres, alors même que les règles encadrant les Pièces Jaunes prévoient l’interdiction de financer frais de fonctionnement ou rémunérations internes.
Des résultats contestés malgré des investissements importants
Le Canard enchaîné soulève aussi la question de l’efficacité du dispositif. Selon l’hebdomadaire, les appels reçus par e-Enfance auraient triplé, mais le taux de réponse serait tombé de 80 % à 30 %, ce qui laisse craindre une saturation ou une mauvaise allocation des ressources. L’association aurait également déménagé début 2023 dans des bureaux neufs près de la Bourse de Paris, inaugurés en présence de proches du couple Macron, un symbole qui alimente les critiques autour de la gestion des fonds.
Une formation numérique en décalage avec les critères des Pièces Jaunes

Le financement devait aussi servir à former les 1 200 salariés des Maisons des adolescents aux risques numériques. Or, seul un faible nombre – 159 personnes en 2024 – aurait effectivement été formé. Pis encore : les sessions se seraient déroulées en visioconférence, un format explicitement exclu des appels à projets des Pièces Jaunes, qui privilégient des dispositifs en présentiel pour garantir un accompagnement qualitatif. Une incohérence supplémentaire qui questionne l’usage des sommes engagées.






