Icône absolue du cinéma français et figure majeure de l’émancipation féminine, Brigitte Bardot s’est éteinte à l’âge de 91 ans. Jusqu’à son dernier souffle, l’ancienne actrice aura mené un combat sans relâche pour la cause animale, choisissant de transmettre l’essentiel de son héritage à cette lutte qu’elle jugeait plus grande qu’elle.

Une légende du septième art devenue militante

Muse des plus grands réalisateurs et symbole d’une féminité libre, Brigitte Bardot a marqué durablement l’histoire culturelle du XXᵉ siècle. Après avoir quitté le cinéma au sommet de sa gloire, elle a consacré la seconde partie de sa vie à la défense des animaux, répétant souvent qu’elle avait donné sa jeunesse aux hommes et souhaitait désormais offrir sa sagesse aux êtres sans voix.

Un héritage intégralement tourné vers sa fondation

Au moment de préparer sa succession, l’ancienne compagne de Bernard d’Ormale a fait un choix radical : léguer l’ensemble de sa fortune à la Fondation Brigitte Bardot, créée en 1986. De sa maison de campagne de Bazoches à La Madrague, dont elle n’avait conservé que l’usufruit, en passant par les droits d’auteur de ses ouvrages, tout a été transmis de son vivant à son association, pilier de son engagement.

Un fils longtemps tenu à distance

Cet héritage aurait pu revenir à son fils unique, Nicolas Charrier, né de sa relation avec Jacques Charrier. Mais la relation mère-fils a longtemps été marquée par la douleur. Brigitte Bardot n’a jamais caché combien cette maternité avait été subie, allant jusqu’à employer des mots d’une violence extrême pour décrire cette période de sa vie.

Des confidences glaçantes sur la maternité

Dans un entretien accordé à Paris Match en 2018, l’actrice s’était livrée sans fard. Épuisée, traquée par la presse et psychologiquement fragile, elle estimait que la naissance de son fils était survenue au pire moment. Dans son autobiographie Initiales B.B, elle ira jusqu’à écrire qu’elle aurait préféré « accoucher d’un petit chien », une phrase restée comme l’une des plus controversées de son œuvre.

Une relation apaisée sur le tard

Malgré une condamnation judiciaire ayant contraint Brigitte Bardot à verser une indemnisation à son fils pour atteinte à la vie privée, les relations se sont apaisées avec le temps. Nicolas Charrier, installé en Norvège, venait lui rendre visite chaque année. La star reconnaissait également l’existence de deux petites-filles et de deux arrière-petits-enfants, évoquant enfin une forme de réconciliation tardive.

Le regard qu’elle voulait laisser

Proche d’Alain Delon, Brigitte Bardot souhaitait avant tout que l’on se souvienne d’elle comme d’une femme ayant levé le voile sur le lien profond entre humanité et animalité. Dans son dernier livre, Larmes de combat, elle écrivait que son passage sur Terre n’aurait pas été vain si ce combat survivait à sa disparition.

Une fin en accord avec ses convictions

En choisissant de transmettre son patrimoine à la cause animale plutôt qu’à sa descendance, Brigitte Bardot a prolongé jusque dans la mort la cohérence de sa vie. Une existence faite de ruptures, de scandales, de souffrances, mais aussi d’un engagement total. Pour elle, la paix de l’âme passait par la fidélité à ses combats, et c’est ainsi qu’elle a choisi de tirer sa révérence.