L’icône du cinéma français traverse une épreuve douloureuse. À 90 ans, Brigitte Bardot fait face à une succession de disparitions qui ravivent des souvenirs intimes et soulignent la fragilité du temps qui passe. Entre confidences bouleversantes et lucidité désarmante, elle affronte ces pertes avec le franc-parler qui l’a toujours caractérisée.

Cet été, Brigitte Bardot a perdu plusieurs figures chères à son cœur, plongeant la star dans une profonde tristesse. En août, elle annonçait en larmes la mort de son ami d’enfance Pierre Coville, puis rendait hommage à Alain Delon, disparu quelques jours plus tard. Le choc a été suivi de la disparition du journaliste Christian Brincourt, son confident de toujours, qu’elle surnommait affectueusement « Ma Brinque ». Le 3 septembre, Jacques Charrier, son ex-mari et père de son fils unique Nicolas, est décédé à son tour à 88 ans, ajoutant une nouvelle plaie à une série déjà accablante.

Des confidences déchirantes sur les réseaux sociaux

Sur X (anciennement Twitter), Brigitte Bardot s’est livrée sans retenue : « C’est affreux ! J’ai le cœur en mille morceaux. Mon ami, mon jumeau, ‘Ma Brinque’, Christian Brincourt est mort », écrivait-elle, exprimant une peine presque insoutenable. Dans les colonnes de Paris Match, son mari Bernard d’Ormale a confié son inquiétude : « Ça lui a foutu un coup, Delon l’année dernière, Brincourt cette année, ça commence à faire beaucoup… » Ces mots soulignent combien ces deuils répétés pèsent sur le moral de la légende vivante.

Un souvenir persistant d’Alain Delon

Dès mars dernier, Bardot avait déjà fait part de son immense tristesse après la mort d’Alain Delon. Dans une interview à BFMTV, elle confiait : « On n’est jamais soulagé de la mort d’un ami. Je suis très, très triste. Il me manque énormément. On était sur la même longueur d’onde. » Avant d’ajouter avec amertume : « Je n’ai plus d’amis, ils sont tous partis. » Des mots qui résonnent aujourd’hui comme une prophétie douloureuse face à l’hécatombe récente.

Une lucidité désarmante sur le temps qui passe

Depuis longtemps, Brigitte Bardot a refusé d’embellir la réalité du vieillissement, contrastant avec l’image éternelle de sex-symbol qu’elle incarne malgré elle. Dans le documentaire Brigitte Bardot, l’insoumise diffusé en 2006, elle déclarait déjà : « Il faut bien l’accepter, ce n’est pas facile tous les jours de se voir changer. Ça pendouille un peu, y’a des petites rides par-ci, des cheveux blancs par-là. » Opposée à la chirurgie esthétique, elle ajoutait : « J’ai de l’arthrose, j’ai du mal à marcher… Mais il faut accepter les choses. »

Un entourage vigilant et aimant

Aujourd’hui, alors que ces épreuves s’accumulent, l’entourage de Brigitte Bardot redouble d’attention pour la soutenir. Malgré la douleur, l’actrice reste fidèle à son franc-parler et à son refus des artifices. Elle continue de prôner une acceptation courageuse de la vie et de ses cycles, rappelant par son exemple que la force d’une légende ne réside pas seulement dans son aura passée, mais dans sa capacité à affronter la réalité avec dignité et sincérité.