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Bretagne : « Son agonie a été terrible »… Dans le coma depuis vingt ans, Benjamin est décédé

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Pendant vingt ans, une famille bretonne a vécu suspendue entre l’espoir impossible et la douleur quotidienne.

Ce 23 novembre, Benjamin Danielou, plongé dans un coma profond depuis un accident survenu en 2005, s’est éteint à 41 ans. Sa disparition referme un combat déchirant, marqué par une longue agonie et par la lutte acharnée de son père pour le droit à mourir dignement.

Originaire de Saint-Malo, Benjamin Danielou avait 21 ans lorsqu’un accident de scooter en Thaïlande a bouleversé son destin, le plongeant dans une sédation profonde dont il ne sortira plus. Pendant deux décennies, ses parents ont parcouru 300 kilomètres chaque dimanche pour veiller ce fils immobilisé, silencieux, absent mais toujours vivant.
Sur les réseaux sociaux, la page de soutien dédiée à Benjamin a annoncé son décès : « Ta joie, ton sourire, ta bienveillance, tes rires feront partie à tout jamais de nos souvenirs », écrit Clarisse, proche de la famille. Un message bouleversant qui rappelle le jeune homme d’avant, celui dont la vie a été brutalement interrompue.

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Une fin de vie marquée par une souffrance extrême

Dans un message poignant publié sur Facebook, son père, Maxime Danielou, décrit une agonie interminable :
« Benjamin n’aura pas vu le soleil se lever aujourd’hui. Est-ce un bien ou un mal ? Je ne sais plus. »
Il évoque « l’horreur » de la sédation profonde et continue, imposée pendant des années, et révèle que son fils avait développé un cancer de la vessie, qui s’est étendu au fil du temps.
« Son agonie a été terrible, mais nous ne pouvions rien faire pour abréger ses souffrances », écrit-il, soulignant l’impossibilité d’obtenir l’euthanasie malgré l’état irréversible de Benjamin.

L’euthanasie, un combat personnel et politique

Depuis longtemps, Maxime Danielou militait pour le droit à mourir dans la dignité, convaincu que son fils ne sortirait jamais du coma. Face au refus répété des autorités, il avait décidé de témoigner publiquement.
Aujourd’hui encore, malgré la mort de Benjamin, il promet de poursuivre le combat, dénonçant ce qu’il considère comme un système qui condamne les familles à l’impuissance et au désespoir.

Une école condamnée pour faute inexcusable

Le drame de Benjamin Danielou ne s’est pas arrêté à l’accident.
Son père avait engagé des poursuites contre l’école de commerce et de gestion de la Chambre de commerce et d’industrie, où son fils était scolarisé. La justice a finalement reconnu la faute inexcusable de l’employeur, une décision confirmée jusqu’en Cour de cassation.
Pour Maxime Danielou, cette reconnaissance juridique n’efface pas la souffrance, mais elle constitue une étape essentielle dans la quête de justice.
« J’irai jusqu’au bout de toutes les luttes », conclut-il.

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