Benjamin Biolay allume sévèrement Emmanuel Macron : « C’est quand même le mec qui… »
Artiste engagé et esprit libre, Benjamin Biolay continue de faire entendre sa voix, loin des projecteurs parisiens. Installé entre Sète et l’Argentine, le chanteur de 56 ans cultive une vie apaisée mais ne se prive pas pour autant de commenter la vie politique française, avec la franchise qu’on lui connaît.

L’interprète de La Superbe a quitté Paris il y a plusieurs années, évoquant des raisons “météorologiques et sociales”. Fatigué du tumulte de la capitale, Benjamin Biolay partage désormais son temps entre la Méditerranée et l’Amérique du Sud, où il trouve l’inspiration et la sérénité nécessaires à sa création.
« J’aime toujours Paris, j’aime toujours les Français et la France », confiait-il récemment au magazine La Libre. Avant d’ajouter avec mélancolie : « Mais je n’aime pas ceux qui la dirigent. Tout part en lambeaux et ça m’attriste. » Un constat amer, mais teinté d’un certain optimisme : « Je garde espoir. Au Brésil, ils ont tenu six ans sous Bolsonaro avant de recommencer à espérer », a-t-il ajouté.
Benjamin Biolay critique la présidence Macron

Fidèle à son franc-parler, Benjamin Biolay s’en est récemment pris à Emmanuel Macron, qu’il juge responsable de la fracture sociale. Dans l’émission On se tient au courant, il a déclaré sans détour :
« Emmanuel Macron, c’est quand même le mec qui fait croire au monde entier que la France, c’est Thomas Jolly. Et derrière, il nomme Bruno Retailleau. »
Une pique symbolique pour dénoncer, selon lui, le double discours du pouvoir actuel. L’artiste, souvent décrit comme un amoureux exigeant de la France, estime que les choix politiques récents ont accentué la perte de cohésion sociale.
“Je reste un patriote triste, pas un désabusé”
Malgré ses critiques, Benjamin Biolay ne se considère pas comme un révolté sans cause. Il parle de son pays avec émotion et nuance : « Je suis un patriote triste, pas un désabusé », confie-t-il souvent à ses proches. Il dit croire à un possible renouveau politique et culturel, à condition que « les dirigeants retrouvent un lien sincère avec les citoyens ».

Une voix engagée contre l’extrême droite
Au lendemain du premier tour des législatives anticipées de juillet 2024, Benjamin Biolay n’avait pas mâché ses mots. Constatant la progression du Rassemblement national, il avait publié un message fort sur les réseaux sociaux :
« Seulement 400 000 voix d’écart. On a voté pour un mec qui parlait du bruit et de l’odeur, puis deux fois pour un autre que je ne décrirai pas ici… Mais il y a de l’espoir. Les femmes politiques sont bien plus courageuses que leurs homologues masculins. Prenons-en de la graine. »
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Une prise de position claire, dans la continuité de son engagement artistique et personnel. Benjamin Biolay fait partie de ces artistes qui ne séparent pas la chanson de la conscience civique, refusant le silence face aux dérives qu’il observe.






