Atteint d’une leucémie, Raphaël a besoin de moelle osseuse pour survivre : sa mère lance un appel
À Toulouse, un appel à la solidarité bouleverse et mobilise. Raphaël, 19 ans, souffre d’une leucémie aiguë et n’a plus qu’une seule chance de survie : une greffe de moelle osseuse. Mais faute de donneur compatible, sa vie dépend aujourd’hui de la générosité d’inconnus.
Diagnostiqué à l’âge de 11 ans, alors qu’il voyageait au Vietnam, son pays natal, Raphaël a traversé huit années de traitements et de rechutes successives. Sa maladie est revenue à plusieurs reprises, en 2017, 2020 puis 2023. Cette dernière rechute avait été contenue par une greffe de sang de cordon, offrant un sursis précieux. Mais en 2025, les médecins ont confirmé que seule une greffe de moelle osseuse pouvait désormais le sauver.
Une recherche de donneur difficile
La situation est d’autant plus complexe que Raphaël, adopté, ne peut compter sur sa famille biologique. Son origine vietnamienne impose un donneur aux caractéristiques génétiques proches, ce qui limite les chances de compatibilité. Or, en France comme ailleurs, les donneurs caucasiens restent largement majoritaires, compliquant les perspectives pour les patients issus d’autres communautés.
Une mère mobilisée pour sauver son fils
Isabelle, sa mère adoptive, multiplie les démarches. Elle s’inspire du combat de Maï Duong, une Canadienne d’origine vietnamienne qui, après avoir survécu à une leucémie, a cofondé l’association Swab the World afin d’encourager les minorités à s’inscrire comme donneurs. Grâce à ce type d’initiatives, le nombre de volontaires d’origine asiatique a considérablement augmenté au Canada. Isabelle espère un élan similaire en France : « Au-delà du cas de Raphaël, il faut davantage de donneurs non-caucasiens », insiste-t-elle.
Le témoignage d’un jeune « battant »
Malgré la gravité de son état, Raphaël reste combatif. Sa mère le décrit comme « toujours souriant, toujours battant », même après l’annonce de cette nouvelle rechute, vécue comme un choc pour toute la famille. Son père, très présent, organise ses congés pour être à ses côtés. Ensemble, ils s’accrochent à l’espoir qu’un donneur compatible soit rapidement trouvé.
Comment devenir donneur ?
En France, les volontaires âgés de 18 à 35 ans peuvent s’inscrire sur le site dondemoelleosseuse.fr. La procédure est simple : un kit salivaire est envoyé à domicile, accompagné d’un questionnaire médical. Si la compatibilité est avérée avec un patient, le donneur est convoqué pour le prélèvement. Contrairement à une idée reçue, il ne s’agit pas de la moelle épinière, mais d’un geste indolore qui peut sauver une vie.
Au-delà du combat personnel de Raphaël, cet appel met en lumière les inégalités de représentation dans les registres internationaux de donneurs. Chacun, par un simple geste, peut offrir une chance de survie à un malade en attente. Pour Isabelle, une certitude demeure : « On a bien trouvé un donneur de sang de cordon, pourquoi pas la moelle osseuse maintenant ? »