Alain Duhamel sort de ses gonds dans C à vous, Patrick Cohen ne sait plus où se mettre
L’analyse politique de la semaine a pris une tournure inattendue sur un plateau télévisé français. Invité pour commenter la nomination du nouveau Premier ministre, un célèbre éditorialiste a perdu son sang-froid face à un collègue, illustrant la tension politique qui entoure ce changement à Matignon.
Après l’échec du vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée nationale, François Bayrou a présenté sa démission au président Emmanuel Macron, mettant fin à un mandat écourté. Dès le lendemain, le chef de l’État a nommé Sébastien Lecornu, ancien ministre des Armées, nouveau Premier ministre. Cette nomination, saluée par la majorité présidentielle mais vivement critiquée par la gauche et l’extrême droite, ouvre une nouvelle phase d’incertitude politique.
Alain Duhamel face à Patrick Cohen sur C à vous
Le 10 septembre, sur le plateau de C à vous (France 5), Alain Duhamel était invité pour décrypter les enjeux de ce remaniement. L’essayiste a d’abord plaidé pour une réforme institutionnelle : « Il faut se dépêcher, comme première loi – pas comme première mesure budgétaire ou sociale – de mettre en place la proportionnelle. Ça libère les partis et leur donne une véritable autonomie », a-t-il expliqué, convaincu que ce mode de scrutin pourrait pacifier la vie politique française.
La remarque de Laurent Wauquiez qui enflamme le débat
Patrick Cohen a alors rappelé une déclaration du président des Républicains, Laurent Wauquiez, qui s’était fermement opposé à cette réforme : « Ligne rouge fixée par LR et rappelée ce matin : “Nous ne soutiendrons pas un gouvernement qui instaure la proportionnelle.” » Ce rappel a fait bondir Duhamel, qui a laissé exploser son exaspération : « Absolument, il n’y a qu’à le mettre au défi. Pas de changement de loi, et le gouvernement tombe ? Alors assumez ! Vous, les Républicains, qui avez des ministres dans ce gouvernement, c’est vous qui le mettez en l’air ? Eh bien faites-le ! »
Un moment de tension en direct
Pris de court par ce ton tranchant, Patrick Cohen a tenté de se défendre : « Ce n’est pas moi qui… » Mais Duhamel l’a interrompu : « Non, mais on a bien compris à qui je m’adressais. » Cette passe d’armes a surpris les téléspectateurs et les autres chroniqueurs, habitués à un ton plus mesuré de la part de l’éditorialiste. Ce coup de sang souligne l’ampleur des tensions que suscite la nomination de Lecornu et le débat sur la proportionnelle.
Une réforme qui divise profondément
Le projet de réforme électorale revient régulièrement dans le débat public. Pour ses partisans, la proportionnelle permettrait de mieux représenter la diversité politique du pays, tandis que ses détracteurs y voient un risque d’instabilité gouvernementale. Dans ce climat tendu, la sortie d’Alain Duhamel rappelle que le paysage politique français reste fragile, et que la majorité devra jongler entre compromis et fermeté pour gouverner efficacement.