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Affaire Lola : les experts livrent de nouveaux éléments troublants sur les dernières minutes…

Le procès de Dahbia Benkired, accusée du meurtre de la jeune Lola Daviet, se poursuit à la cour d’assises de Paris. Ce lundi, les experts médico-légaux ont livré des conclusions glaçantes, tentant de retracer les dernières minutes de vie de l’adolescente, dans une salle d’audience empreinte d’émotion et de retenue.

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Le docteur Isabelle Sec, experte en médecine légale, a procédé à un examen complet du corps de la jeune Lola Daviet, retrouvée le 14 octobre 2022 dans la cour de son immeuble, dans le 19ᵉ arrondissement de Paris. Devant la cour, elle a décrit avec précision les constatations réalisées lors de l’autopsie, menée le lendemain du drame. Selon elle, le corps de la collégienne est arrivé « en bon état de conservation », enveloppé dans une couverture de survie. La spécialiste a également indiqué qu’un ruban adhésif avait été appliqué sur le visage de l’enfant, avant d’être retiré lors des examens.

Des blessures multiples et significatives

L’experte a mis en évidence de nombreuses lésions traumatiques sur l’ensemble du corps. Trente-huit plaies ont été recensées, principalement concentrées dans la partie dorsale du thorax. Certaines atteignaient les tissus osseux de la mâchoire et du cou. D’autres, plus profondes, pénétraient jusqu’à la cage thoracique. En revanche, aucune blessure de défense n’a été observée sur les mains de la victime, laissant penser qu’elle n’a pas eu le temps de réagir. L’examen conclut à un décès provoqué par une asphyxie, résultant d’une obstruction complète des voies respiratoires, due au ruban adhésif placé sur son nez et sa bouche.

Une mort rapide mais angoissante

Interrogée par le président de la cour, Isabelle Sec a précisé que l’asphyxie entraîne une détresse intense avant la perte de conscience. Selon elle, les dernières minutes de Lola ont probablement été marquées par une angoisse extrême. « Avant la perte de connaissance, l’asphyxie est très anxiogène, c’est au-delà de la douleur physique », a-t-elle expliqué, estimant que cette phase d’agonie a pu durer entre deux et trois minutes. Ces mots ont suscité une vive émotion dans la salle, notamment du côté des parties civiles.

Des lésions supplémentaires mises en évidence

Le professeur Patrick Barbet, chargé d’une seconde expertise anatomo-pathologique, a relevé des traces de lésions récentes dans la région intime de la victime. Ces constatations suggèrent des atteintes survenues peu de temps avant le décès. Toutefois, les experts ont précisé qu’il est impossible d’affirmer avec certitude la nature ou l’origine de ces blessures. Isabelle Sec a ajouté qu’aucun élément ne permettait de déterminer s’il s’agissait d’un contact direct ou de l’utilisation d’un objet. Ces observations ont été présentées avec prudence et retenue, les médecins rappelant la complexité de ce type d’analyse.

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L’accusée maintient ses dénégations

Face à ces éléments, Dahbia Benkired, âgée de 27 ans, a été invitée à réagir. L’accusée a nié toute responsabilité dans les lésions constatées, affirmant qu’elle n’avait « jamais touché » la jeune fille. Interrogée par le président sur les incohérences entre ses déclarations et les rapports médicaux, elle a simplement répondu qu’elle « n’avait rien à ajouter ». Elle a reconnu avoir déplacé le corps après le drame, mais a insisté sur le fait qu’elle était seule dans l’appartement au moment des faits. Ses réponses, souvent hésitantes, ont laissé la cour perplexe.

Un témoignage sous tension

Le président de la cour a tenté de comprendre les contradictions entre la version de l’accusée et les résultats des expertises. « Vous comprenez qu’il est difficile d’expliquer ces lésions », lui a-t-il lancé. Dahbia Benkired a répété qu’elle n’avait “rien fait”, sans être en mesure d’apporter d’explication cohérente.

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