Affaire des faux assistants parlementaires: tout comprendre au procès du RN qui s’ouvre ce lundi
Au cœur d’un scandale retentissant, le tribunal correctionnel de Paris se prépare à juger 27 prévenus, principalement des figures majeures du Rassemblement national, pour une affaire d’emplois fictifs qui aurait détourné des fonds du Parlement européen.
Cette série de procès, qui s’étalera du 30 septembre au 27 novembre, promet de révéler les détails d’un système d’abus et de complicité à grande échelle.
Le 30 septembre marque le début d’une série de procès au tribunal correctionnel de Paris, impliquant 27 individus, y compris des cadres du Rassemblement national tels que Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen.
Cette affaire concerne des soupçons d’emplois fictifs visant à détourner des fonds destinés à rémunérer des assistants parlementaires européens, pour un montant total estimé à près de 3 millions d’euros.
Initiée par un signalement anonyme en 2015, l’enquête révèle que les assistants parlementaires étaient employés par le parti tout en étant rémunérés par le Parlement européen, une pratique contraire aux règles de l’institution.
Ces révélations ont conduit à une information judiciaire pour abus de confiance, escroquerie, et travail dissimulé, entre autres.
Les prévenus, au nombre de 27, incluent d’anciens assistants et des cadres du parti, tels que Louis Aliot, Bruno Gollnisch, et Jean-Marie Le Pen, ce dernier étant probablement absent du procès en raison de son état de santé.
Ces figures sont accusées de détournement de fonds publics et de complicité dans ce détournement, avec des conséquences potentielles graves allant jusqu’à l’inéligibilité.
Le rôle de Marine Le Pen
Marine Le Pen, chef du parti et députée européenne de longue date, est également mise en examen.
Les preuves suggèrent qu’elle aurait été à l’origine du système d’emplois fictifs et aurait explicitement dirigé les opérations de détournement de fonds.
Un email et plusieurs témoignages ont souligné son implication directe dans ces pratiques, augmentant ainsi les enjeux de son procès.
Face aux accusations, Marine Le Pen et son entourage maintiennent une position de défi, insistant sur la légalité de leurs actions et critiquant la procédure comme injuste.
Alexandre Varaut, député européen, argumente que les députés devraient avoir la liberté d’organiser leur travail sans ingérence, soulignant une lutte contre ce qu’ils perçoivent comme une tentative de museler leur parti par des moyens judiciaires.