Affaire Delon : pourquoi Anouchka a-t-elle demandé le report du procès contre ses frères Anthony et Alain-Fabien à mars 2026 ?
Alors que la disparition d’Alain Delon a bouleversé le monde du cinéma, elle semblait, un instant, avoir apaisé les tensions au sein de sa famille.
Pourtant, les différends qui opposaient ses enfants ressurgissent, désormais sur le terrain judiciaire, avec un procès familial suspendu à de nouvelles échéances.
Une guerre familiale ravivée après la mort de l’icône
La disparition d’Alain Delon, survenue le 18 août dernier, a brièvement occulté les déchirements qui minaient sa famille. Mais les tensions entre ses trois enfants – Anouchka, Anthony et Alain-Fabien – n’ont jamais vraiment disparu. Les désaccords portaient principalement sur la prise en charge de leur père, affaibli par la maladie. Tandis qu’Anouchka souhaitait le ramener en Suisse, pays où elle s’était établie avec sa famille, ses frères insistaient pour qu’il reste dans sa propriété de Douchy, là où il avait passé les dernières années de sa vie.
Un désaccord autour des soins prodigués à leur père
Le conflit a pris une tournure plus grave lorsque les fils ont reproché à leur sœur d’avoir dissimulé des éléments importants sur l’état de santé de leur père. Anthony, l’aîné, a révélé que des tests cognitifs avaient été réalisés en Suisse entre 2019 et 2022 sans que ni lui ni son frère n’en soient informés. Il affirmait que leur père avait échoué à chacun de ces tests : « Ma sœur ne nous a jamais informés mon frère et moi qu’entre 2019 et 2022 mon père avait été soumis à cinq tests cognitifs lors de ses visites à la clinique en Suisse et qu’il n’en a réussi aucun », dénonçait-il publiquement.
Un enregistrement qui fait basculer l’affaire
Pour se défendre, Alain-Fabien a choisi une méthode radicale : il a divulgué un enregistrement privé dans lequel on entendait leur père s’exprimer sur la mésentente avec Anouchka. Ce geste a immédiatement déclenché la colère de sa sœur, qui y a vu une atteinte grave à sa vie privée. Elle a donc décidé de porter plainte pour « utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui ». Une procédure judiciaire s’annonçait, et une audience était fixée pour avril 2025.
Un procès suspendu… pour mieux apaiser ?
Contre toute attente, le tribunal correctionnel de Paris a repoussé l’audience d’un an, la fixant désormais au 17 mars 2026. Ce report résulte d’une demande express des avocats d’Anouchka Delon. « Ces raisons, malheureusement, nous ne pouvons pas en faire état. C’est contraints et forcés que nous demandons ce renvoi », a déclaré Me Céline Lasek, son conseil. L’ambiguïté autour de ces « raisons » ne fait qu’ajouter à l’opacité du dossier, mais le tribunal a tout de même accédé à la requête.
Malgré ce report, la justice souhaite éviter que le conflit familial ne dégénère davantage. C’est pourquoi une audience intermédiaire est prévue le 29 septembre 2025. Elle permettra de faire le point sur l’état des relations entre les protagonistes et d’envisager une solution amiable. L’objectif implicite : éviter un procès public qui pourrait encore plus fracturer la fratrie, déjà profondément divisée depuis plusieurs années.