À Caen, Slimane interdit aux photographes de travailler lors de son concert
Dans le monde dynamique de l’industrie musicale, la tendance à restreindre l’accès des photographes professionnels aux concerts s’intensifie, reflétant un désir croissant de contrôler l’image publique.
Cette pratique, adoptée par des artistes tels que Slimane lors de son récent concert au Zénith de Caen, soulève des questions sur l’équilibre entre promotion artistique et liberté de la presse.
Lors du concert de Slimane au Zénith de Caen, un événement marquant s’est produit : la production a refusé l’accréditation à Gérard Piwtorak, un photographe qui documente les événements caennais depuis 1993. Cette décision n’est pas isolée.
De nombreux artistes, y compris Clara Luciani, Laurent Baffie, Michel Sardou et Artus, ont adopté des politiques similaires lors de leurs spectacles.
Les restrictions peuvent aller jusqu’à limiter sévèrement le nombre de photos autorisées ou exiger une validation préalable de chaque image.
Les Motivations derrière les Restrictions
Cette pratique croissante est motivée par le désir des artistes de maintenir un contrôle strict sur leur image.
Slimane, par exemple, utilise activement son image pour promouvoir sa musique sur des plateformes comme Instagram, où il compte 1,6 million d’abonnés.
La nécessité de gérer cette image est devenue une priorité, surtout dans un contexte où l’image peut considérablement influencer la perception du public et la carrière de l’artiste.
Impact sur les Photographes Professionnels
Pour les photographes comme Gérard Piwtorak, ces restrictions représentent un défi majeur.
La profession, qui repose sur la capacité de capturer librement des moments significatifs, se trouve de plus en plus cantonnée à un rôle où l’information se transforme en communication contrôlée.
Cécila Sanchez, journaliste pour Télérama, a souligné dès 2015 cette transformation, notant une réduction progressive de la liberté des photographes.
Une Lueur d’Espoir
Malgré ces contraintes, certains artistes continuent de permettre une couverture photographique étendue de leurs concerts.
Des musiciens comme M, Juliette Armanet, et Mes Souliers Sont Rouges n’imposent aucune restriction particulière, permettant aux photographes de travailler pendant toute la durée du spectacle.
Cette approche plus ouverte offre un contraste rafraîchissant et soutient la notion que l’art et le reportage peuvent coexister de manière bénéfique.