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« À Béziers, la laïcité est piétinée » : une centaine de personnes dénoncent l’installation de la crèche dans la mairie

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À Béziers, la polémique autour de la laïcité refait surface avec encore plus d’intensité. Pour la onzième année consécutive, Robert Ménard inaugure une crèche de Noël dans le hall de l’Hôtel de Ville, ravivant un bras de fer qui oppose élus, citoyens et défenseurs de la loi de 1905 depuis plus d’une décennie.

Ce samedi après-midi, une centaine de manifestants se sont rassemblés en face de la mairie. À l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme, de la Libre Pensée 34, de partis de gauche et de syndicats, ils dénoncent une violation répétée et assumée de la laïcité. Pour eux, l’Hôtel de Ville ne peut accueillir un symbole religieux sans remettre en cause la neutralité républicaine que garantit la loi de 1905. « Je n’ai rien contre les crèches, mais pas à la mairie, il n’a pas le droit ! », lance Valérie, exprimant un sentiment partagé dans le cortège.

Un geste symbolique devenu bras de fer politique

Les pancartes affichent un message clair : la laïcité est « piétinée » pour la onzième fois. Les opposants reprochent à Robert Ménard de provoquer délibérément les institutions en maintenant cette installation, malgré plusieurs condamnations du Tribunal administratif. Pour Sophie Mazas, présidente de la LDH de l’Hérault, la mairie transforme un symbole religieux en instrument politique. Son constat est amer : « Je n’ai pas à être confrontée à l’opinion religieuse du maire lorsque je viens chercher un acte d’état civil. »

L’attentisme du Préfet au cœur des critiques

Si les décisions de justice condamnent régulièrement la mairie, elles tombent souvent des mois après les fêtes, une fois la crèche retirée. Cette temporalité nourrit la frustration. « Que fait le Préfet ? », s’agace Sophie Mazas. Le représentant de l’État assure être garant de la loi, mais selon les manifestants, son inaction face à une infraction répétée interroge. Pour eux, laisser faire année après année revient à cautionner tacitement ces entorses à la laïcité.

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