Figure emblématique de la scène française, Line Renaud poursuit inlassablement ses combats, fidèle à ses convictions et à son sens profond de l’engagement.

À 97 ans, l’artiste défend avec une énergie intacte le droit à mourir dans la dignité, un sujet qui revient aujourd’hui au cœur du débat politique malgré les aléas gouvernementaux.

Depuis des années, Line Renaud milite pour l’instauration d’un droit encadré à la fin de vie, convaincue qu’il s’agit d’un enjeu humain essentiel. Les deux textes adoptés en première lecture à l’Assemblée nationale en mai dernier ont toutefois été retardés en raison des récents bouleversements gouvernementaux. Leur examen au Sénat, repoussé plusieurs fois, est désormais prévu pour janvier, avant un retour à l’Assemblée en février. Pour Line Renaud, ce calendrier tardif reste néanmoins un soulagement : elle y voit l’espoir d’une avancée attendue depuis trop longtemps.

Un appel appuyé à un référendum

Invitée sur RTL, l’artiste n’a pas caché son impatience. Elle estime qu’un référendum serait la voie la plus sûre pour faire avancer la cause, convaincue que les Français y sont largement favorables. Elle raconte avoir évoqué ce sujet directement avec Brigitte Macron, qui partagerait sa sensibilité mais se dit parfois déconcertée par la rapidité des décisions présidentielles. Line Renaud, émue, revient également sur la fin de vie de sa mère, disparue dans d’intenses souffrances. Pour elle, ce souvenir douloureux justifie son engagement : nul ne devrait endurer pareil calvaire.

Une question intime et universelle

Son message est clair : choisir sa fin de vie doit être un droit aussi naturel que celui de disposer de son existence. À travers sa propre histoire familiale, elle donne un visage humain à ce débat souvent technique. Line Renaud rappelle qu’elle aurait tout fait pour épargner à sa mère des douleurs insoutenables, et que la loi devrait permettre à chacun d’éviter une agonie imposée. Cette conviction intime nourrit son combat, qu’elle poursuit avec la même détermination qu’à ses débuts dans la lutte contre le sida ou dans son soutien à la recherche médicale.