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À 72 ans, Michel-Edouard Leclerc ouvre les portes de son incroyable domaine : vous n’imaginiez pas où vit le patron de Leclerc !

À l’abri d’une forêt bretonne, loin des clichés d’opulence habituellement associés aux grands patrons, se cache un manoir discret où s’est écrite une part essentielle de l’histoire E.Leclerc.

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Entre héritage familial, sobriété assumée et transmission culturelle, ce lieu raconte une réussite qui a choisi la discrétion plutôt que l’apparat. À Saint-Divy, petite commune du Finistère, le domaine de La Haye apparaît comme un contre-pied total aux représentations habituelles du luxe. Protégé par soixante-dix hectares de bois, agrémenté d’étangs et de buis parfaitement taillés, il ne se dévoile qu’après deux grilles, une allée ombragée et un verger. Ce manoir du XVIᵉ siècle, autrefois propriété de la famille Penfentenyo, a été transformé au fil du temps en élégant logis classique.
Inscrit aux monuments historiques depuis 1977, l’édifice se distingue par son austérité, ses façades sobres, ses six travées et son escalier intérieur d’époque. Aucun faste ostentatoire : seulement l’épure d’un patrimoine breton préservé.

Aux origines de l’empire Leclerc : une maison-jalon

Édouard et Hélène Leclerc acquièrent le domaine en 1966, alors qu’il est encore couvert de lierre et dépourvu de confort moderne. Ils y élèvent leurs trois enfants mais surtout y posent les bases du futur groupe E.Leclerc, né d’une petite épicerie ouverte en 1949 à Landerneau.
Pour Michel-Edouard Leclerc, ce manoir n’est pas un symbole dynastique mais un lieu de passage et d’apprentissage. « La Haye, c’est une maison-jalon », insiste-t-il. Loin des résidences balnéaires prisées des grandes familles, le quotidien y est simple, presque rustique : une cuisine rudimentaire, une chapelle de 1716 rappelant la foi de son père, et des étés rythmés par la pêche, les jeux dans la forêt et la venue de proches.

Un QG intellectuel et stratégique

Rapidement, le domaine devient un carrefour d’idées autant qu’un foyer familial. Responsables de magasins, journalistes, intellectuels : le manoir voit défiler des profils contrastés, composant un panorama vivant de la société française. Michel-Edouard Leclerc raconte avoir tout appris de ce « Balzac et Zola réunis » des visiteurs, dont les discussions faisaient autant partie de son éducation que l’école.
Ce lieu retiré du monde s’impose ainsi comme un centre officieux de réflexion et de stratégie, où s’est façonnée une vision singulière du commerce, entre audace familiale et ancrage territorial.

Un patrimoine réinventé après la disparition d’Hélène Leclerc

À la mort d’Hélène Leclerc en 2019, le manoir s’est peu à peu vidé de ses objets emblématiques : statues de saints, tableaux flamands, artefacts religieux ont rejoint le couvent des Capucins de Landerneau, transformé depuis 2012 en Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la culture.
Le domaine de La Haye, devenu plus silencieux, prépare désormais une nouvelle étape : dès 2026, son parc accueillera une vingtaine de sculptures, tandis que la demeure abritera les bureaux du Fonds. Une manière de prolonger la vocation culturelle insufflée par les fondateurs.

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Une fidélité intacte à la Bretagne

À 72 ans, Michel-Edouard Leclerc reste profondément attaché à la région qui a vu naître l’aventure familiale. La Bretagne, affirme-t-il, est « une quasi île dont on a envie de partir pour y revenir ».
En ouvrant son domaine à la création artistique, il perpétue l’élan initié par ses parents : celui d’une réussite qui ne s’exhibe pas mais se partage, dans un lieu où l’histoire familiale rencontre désormais la culture contemporaine.

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