La découverte du crâne d’Émile par une randonneuse : risque-t-elle des poursuites judiciaires ?
La réaction de la randonneuse qui a trouvé et déplacé le crâne du petit Émile a suscité des interrogations sur d’éventuelles conséquences légales, suite aux commentaires du directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie.
La découverte du crâne par une randonneuse
Le Samedi de Pâques, une découverte inattendue a été faite par une randonneuse dans le secteur du ravin des Auches, non loin du Vernet, où elle a trouvé le crâne d’Émile, disparu depuis neuf mois. Faute de réseau, elle a transporté les restes chez elle avant d’alerter les autorités, une démarche qui a finalement permis une avancée significative dans l’enquête.
Cette action, bien qu’ayant contribué à l’enquête, a été critiquée par François Heulard, directeur de l’IRCGN, soulignant que le déplacement des ossements pouvait compromettre l’exactitude des hypothèses futures, en raison de la complexité du terrain où le crâne a été initialement trouvé.
Face à la question de savoir si cette randonneuse pourrait être inquiétée pour « modification de scène de crime », un délit défini par l’article 434-4 du Code de procédure pénale et passible de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende, Me Audrey Vazzana, avocate pénaliste à Nice, apporte un éclairage.
L’enquête prend une nouvelle tournure…
Selon elle, il est aisé de juger a posteriori l’action de la randonneuse, rappelant que son intervention a marqué une étape cruciale dans la recherche du petit Émile. L’avocate souligne que le public n’est pas formé pour savoir comment agir dans de telles situations et que sanctionner un tel geste dissuaderait toute volonté d’aider à la justice.
Bien que la randonneuse ait été entendue par les enquêteurs, aucune poursuite n’a été initiée contre elle à ce jour, confirmant la reconnaissance de ses intentions bienveillantes par les autorités judiciaires. Le parquet d’Aix-en-Provence, sollicité pour commentaire, n’a pas encore réagi.