Dans un contexte politique français de plus en plus polarisé, Gérald Darmanin, ancien ministre de l’Intérieur et désormais député du Nord, a partagé une analyse incisive du paysage électoral lors de sa rentrée politique à Tourcoing.

Ses propos, relayés par France Inter ce lundi 30 septembre, révèlent une perspective critique sur la répartition des votes selon des critères ethniques et sociaux.

Gérald Darmanin a articulé une vision clivante de l’électorat français, affirmant que « le petit blanc vote pour Le Pen, et le petit beur vote pour Mélenchon » en raison d’une mauvaise gestion des discriminations par les pouvoirs publics.

Cette déclaration a été complétée par des commentaires sur le « naufrage démocratique » où certains se tournent vers « la démagogie communautaire des extrêmes ».

Les recherches récentes contredisent partiellement cette vision. Une étude de la Fondation Jean Jaurès révèle que le soutien à Marine Le Pen n’est plus limité aux classes ouvrières, mais s’est également étendu aux cadres et aux retraités, illustrant une diversification du vote en faveur du Rassemblement National.

Parallèlement, Darmanin a commenté les motivations derrière le soutien à La France insoumise, évoquant des attentes spécifiques liées à la reconnaissance de l’état palestinien et la protection de l’état d’Israël.

Cette position de LFI, notamment en réaction aux événements de Gaza, a été identifiée comme un facteur influent pour une partie de l’électorat jeune et diversifié, loin de se limiter à un seul segment démographique.

Une Macronie en Désaccord avec les Modestes

Le député du Nord a également critiqué la « macronie » pour son éloignement des « personnes modestes, des Français populaires, des travailleurs ».

Ces déclarations marquent un tournant pour Darmanin, qui appelle à une refonte du récit social du bloc central, illustrant son engagement à refonder une connexion avec ces électeurs à travers la création de son mouvement « Populaires ».