La chanteuse Aya Nakamura a récemment réagi à des propos racistes émis par le groupe identitaire « Les Natifs » lors d’une manifestation à Paris. Une banderole proclamant « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako » avait été brandie le 8 mars, suscitant une controverse immédiate.

En réponse, Aya Nakamura a exprimé son indignation dans un message direct sur Twitter ce dimanche 10 mars, en affirmant : « Vous pouvez être racistes mais pas sourds. C’est ça qui vous fait mal! Je deviens un sujet d’État numéro un etc. Mais je vous dois quoi en vrai? Que dalle ».

Cette polémique intervient alors que Aya Nakamura est pressentie pour se produire lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques à Paris cet été, un événement qui pourrait inclure une interprétation de titres d’Édith Piaf. La révélation de son possible rôle lors des JO avait déjà été faite par L’Express, ce qui a peut-être exacerbé les tensions.

Les réactions face à ces attaques ont été promptes et nombreuses, notamment de la part de politiques et de figures publiques. Antoine Léaument, député de La France insoumise, a qualifié les auteurs de la banderole de « délinquants racistes » cherchant à « exclure la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde depuis Édith Piaf ».

Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, a également défendu Aya Nakamura, la qualifiant de « grande artiste qui fait honneur à la France dans le monde » tout en déplorant l’attaque comme « ignoble ».

Cette situation met en lumière non seulement les défis rencontrés par les artistes de diverses origines dans les sphères publiques françaises mais aussi la place importante d’Aya Nakamura sur la scène musicale internationale.