Intouchables, sorti en novembre 2011, s’est rapidement imposé comme l’un des films français les plus marquants de l’année, captivant un large public.

L’histoire de Philippe, un homme riche et tétraplégique interprété par François Cluzet, et de Driss, son aide-ménager incarné par Omar Sy, un homme au passé judiciaire complexe, a su toucher et séduire les spectateurs.

Une Consécration pour Omar Sy

Omar Sy, grâce à son rôle dans Intouchables, remporte le César du meilleur acteur en 2012, surpassant Jean Dujardin et sa performance dans The Artist. Sa victoire, inattendue même pour lui, marque un tournant dans sa carrière. « Ce soir, c’est la profession qui a voté. Et vu qu’il y avait des grands acteurs, c’est pour moi un témoignage d’amour », confiait-il, ému, soulignant qu’il n’avait rien préparé en guise de discours, superstitieux sur les bords.

François Cluzet et la Force de l’Amitié

François Cluzet, son partenaire à l’écran, partage une admiration réciproque. Interviewé par La Provence, Cluzet loue les qualités humaines et professionnelles d’Omar Sy, avec qui l’alchimie était palpable. « Je l’aime beaucoup. Non seulement il est très drôle, et humainement, c’est un type d’une grande élégance. C’était facile de faire en sorte qu’on puisse croire à cette amitié », déclare Cluzet, qui se considère comme le « premier spectateur d’Omar » pendant le tournage.

La Portée Sociale d’Intouchables

Au-delà de l’humour et de la légèreté, Intouchables aborde des thèmes profonds. Cluzet, lors de son interview, met en avant le scénario bien écrit et l’importance du rôle des soignants, suggérant que ce sont eux qui méritent véritablement des honneurs et une reconnaissance accrue. « Intouchables a le grand mérite de montrer le rôle des soignants, des gens qui permettent aux autres de vivre », affirme-t-il.

Quant à une éventuelle suite, les réalisateurs Éric Toledano et Olivier Nakache sont catégoriques : leur intention n’est pas de capitaliser sur le succès du film par des suites. « On aurait aussi pu faire des suites à Nos jours heureux ou Le Sens de la fête. Ce n’est pas dans notre ADN de surexploiter quelque chose qui a fonctionné », explique Toledano, appuyé par Nakache qui ajoute : « Un succès, c’est trop fragile. Un deuxième film aurait pu abîmer le premier ».