Pourquoi êtes-vous toujours la cible favorite des moustiques pendant l’été ? Une étude japonaise révèle que votre groupe sanguin pourrait bien être en cause. Mais ce n’est pas le seul facteur qui transforme certaines personnes en aimants à moustiques. Voici ce que la science nous apprend.

Le groupe O, un véritable aimant à moustiques

Les moustiques n’ont pas tous les groupes sanguins dans le même viseur, et c’est le groupe O qui arrive en tête de leurs préférences. Selon une étude menée en 2004 par des chercheurs japonais, les individus ayant ce groupe sanguin auraient deux fois plus de risques d’être piqués que ceux du groupe A. Le groupe B, quant à lui, semble bénéficier d’une relative tranquillité.

Mais pourquoi cette discrimination biologique ? Les personnes du groupe O émettent des signaux chimiques spécifiques – via leur sueur, leur salive ou encore leur peau – qui semblent attirer irrésistiblement les moustiques femelles, seules responsables des piqûres. Ces sécrétions, que notre corps libère naturellement, pourraient agir comme un véritable GPS olfactif pour ces insectes à la recherche de sang.

Femelles piqueuses : une stratégie de reproduction

Il faut rappeler que seules les femelles moustiques piquent, car elles ont besoin du sang pour assurer leur reproduction. Le sang humain leur fournit le fer et les protéines nécessaires au développement de leurs œufs. À l’inverse, les mâles moustiques se nourrissent exclusivement de nectar, ne représentant donc aucun danger pour nous.

Ainsi, en période estivale, lorsque l’humidité et les températures grimpent, les femelles deviennent particulièrement actives, à l’affût des proies les plus “alléchantes”.

Le CO₂ et la chaleur corporelle : des facteurs déterminants

Au-delà du groupe sanguin, le dioxyde de carbone (CO₂) joue également un rôle essentiel dans l’attractivité. Les moustiques sont dotés d’un odorat extrêmement développé, capable de repérer le CO₂ que nous expirons jusqu’à 50 mètres de distance. Les personnes qui respirent plus fort – sportifs, femmes enceintes, ou individus corpulents – deviennent des cibles plus visibles.

Autre élément déterminant : la température corporelle. Les moustiques sont de véritables « chasseurs thermiques » : ils utilisent la chaleur pour repérer les zones à piquer. Un simple effort physique, une fièvre ou une consommation d’alcool peuvent suffire à vous rendre plus attractif.

L’odeur de la peau, un marqueur unique

Chaque individu possède une signature olfactive distincte, façonnée par son alimentation, sa génétique et son microbiome cutané. Parmi les substances qui attirent les moustiques, on retrouve l’acide lactique, l’ammoniaque, ou encore certains acides gras présents naturellement sur notre peau. Ces composés varient en fonction du stress, de l’hygiène, ou même du type de vêtements portés.

Fait intéressant : certaines odeurs de gel douche ou de crème corporelle peuvent agir comme répulsifs involontaires, perturbant la capacité des moustiques à identifier leurs proies. Mais cela reste marginal face à l’empreinte biologique que vous émettez en permanence.

Des pistes pour mieux se protéger

Même si votre groupe sanguin ne peut être changé, il est possible de réduire les risques de piqûres. Utiliser des répulsifs efficaces, porter des vêtements longs, éviter les efforts physiques en soirée et maintenir une bonne hygiène corporelle sont autant de stratégies utiles. De plus, éviter les lieux humides et stagnants où prolifèrent les moustiques reste une précaution essentielle.