Vincent Lagaf’ sur le point de relancer l’émission culte « La Classe » ? « On m’a demandé… »
Porté par un retour tonitruant en janvier, « Le Bigdil » version 2024 s’essouffle déjà. RMC Story, qui misait gros sur cette relance nostalgique, doit désormais réajuster sa stratégie autour de Vincent Lagaf’, désormais homme fort de la chaîne jusqu’en 2029. En coulisses, de nombreux projets sont déjà sur la rampe de lancement.
Lancé en grande pompe, Le Bigdil a signé un démarrage historique avant de voir son audience s’effondrer en l’espace de six mois. Lors de son retour sur RMC Story en janvier, le célèbre jeu animé par Vincent Lagaf’ avait réuni près de deux millions de curieux, un score inédit pour la TNT. Pourtant, vendredi dernier, ils n’étaient plus que 511 000 à suivre le 23e épisode inédit, soit une chute vertigineuse qui divise l’audience par quatre. Face à cette désaffection, la chaîne a préféré mettre l’émission en pause et reporter les sept numéros restants à la rentrée, dans l’espoir de raviver l’intérêt en temporisant.
Une pause stratégique avant la rentrée
Plutôt que de brûler toutes ses cartouches, RMC Story choisit de “reposer la marque” en retardant la diffusion des derniers épisodes. Une manœuvre qui laisse entendre une volonté de préserver Le Bigdil comme valeur potentielle de long terme, malgré une première saison en demi-teinte. En attendant, Vincent Lagaf’ reste solidement arrimé à la grille : son contrat d’exclusivité, signé jusqu’en 2029, scelle une collaboration pérenne avec la chaîne. Une fidélisation rare dans le paysage télévisuel actuel, qui témoigne d’une ambition claire : faire de l’animateur une figure pilier de RMC Story.
« Les Mécanos de l’enfer » : un nouveau terrain de jeu
Parmi les projets déjà validés, Vincent Lagaf’ prendra prochainement les rênes d’un format inédit intitulé Les Mécanos de l’enfer. Dans cette émission à mi-chemin entre compétition et bricolage, l’animateur mettra ses proches au défi de créer des bolides extraordinaires. Un concept qu’il caressait depuis longtemps et que Stéphane Sallé de Chou, directeur général de RMC Story, a accepté sans hésitation. « Il y a bien longtemps que je voulais faire ça », s’est réjoui Lagaf’, tout en soulignant que TF1 avait tenté récemment de le rapatrier, après l’avoir mis à l’écart pendant des années. Une revanche discrète mais assumée.
Une mission : révéler les humoristes de demain
En parallèle, RMC Story envisage de relancer un programme dédié aux nouveaux talents de l’humour, sous la houlette de Vincent Lagaf’. La chaîne souhaite renouer avec le succès qu’a connu On n’demande qu’à en rire au début des années 2010, tout en s’inspirant d’un format plus ancien et cher au cœur de l’animateur : La Classe. Animée par Fabrice à la fin des années 1980, cette émission avait révélé une génération entière de comédiens — de Muriel Robin à Jean-Marie Bigard. Pour Lagaf’, ce projet est synonyme de retour aux racines : « La chaîne me demande aussi de réfléchir à une émission qui permettrait de révéler de nouveaux humoristes. Un retour aux sources pour moi qui ai commencé dans La Classe », a-t-il confié.
Une chaîne qui veut peser sur la TNT
Au-delà de la figure de Lagaf’, RMC Story multiplie les tentatives pour s’imposer durablement dans le paysage audiovisuel. Dès la rentrée, elle relancera On a échangé nos mamans, une émission autrefois populaire sur M6. Ce choix stratégique s’inscrit dans une volonté plus large : faire de RMC Story une chaîne identifiable, avec une offre à la fois grand public et différenciante. Pour l’instant, les audiences restent modestes, mais la direction espère que les prochains mois — marqués par des relances fortes et quelques nouveaux visages — amorceront une montée en puissance.