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« Une volonté d’humilier Nicolas Sarkozy » : Bardella « choqué » par son exclusion de la Légion d’honneur

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La décision d’exclure Nicolas Sarkozy de la Légion d’honneur, après sa condamnation pour corruption, continue de faire réagir. Ce lundi 16 juin, Jordan Bardella a exprimé son indignation sur les ondes de RTL, dénonçant ce qu’il considère comme une « volonté d’humilier » l’ancien président de la République.

Le président du Rassemblement national n’a pas caché son trouble face à la décision du Grand chancelier de la Légion d’honneur, qui a signé l’arrêté officialisant le retrait de cette distinction à Nicolas Sarkozy. « Cette décision me choque », a affirmé Jordan Bardella, ajoutant aussitôt : « J’ai le sentiment qu’il y a une volonté d’humilier Nicolas Sarkozy. »

S’il reconnaît de nombreux désaccords avec l’ancien chef de l’État, notamment en raison des positions historiques de l’ex-président vis-à-vis du RN, le dirigeant d’extrême droite insiste sur le respect dû à la fonction présidentielle, quelles que soient les circonstances judiciaires : « Nicolas Sarkozy a été président de la République. On peut le combattre politiquement, mais il a aussi rendu des services à la France. »

Le souvenir de l’affaire Human Bomb

Pour appuyer ses propos, Jordan Bardella évoque un épisode marquant du parcours de Nicolas Sarkozy : la prise d’otages de la maternelle de Neuilly-sur-Seine en 1993. Alors maire de la ville, Sarkozy avait personnellement négocié avec le preneur d’otages, un acte de courage et de sang-froid qui lui avait valu une reconnaissance nationale, notamment à travers l’attribution de la Légion d’honneur.

« Il ne faut pas oublier les services qui ont pu être rendus à la France », insiste Bardella, appelant à une forme de discernement historique, au-delà des décisions judiciaires.

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Une réaction politique, mais aussi personnelle

Jordan Bardella précise n’avoir jamais rencontré Nicolas Sarkozy en personne, mais assure ressentir du respect pour « ceux qui s’engagent en politique », y compris ses adversaires. Une posture de façade consensuelle, qui tranche avec la ligne dure habituelle du RN, mais qui sert ici à recentrer le débat sur une idée : la dignité des anciens présidents de la République.

Il n’est pas le seul à réagir. Plusieurs responsables politiques, y compris hors de la droite traditionnelle, ont exprimé un certain malaise à l’égard de cette exclusion symbolique, estimant que la condamnation judiciaire ne devait pas nécessairement effacer tout un parcours au service de l’État.

Une décision aux échos historiques

Nicolas Sarkozy devient ainsi le deuxième ancien président à être privé de cette distinction suprême, après le maréchal Pétain, déchu en 1945 pour haute trahison. Ce parallèle, bien que purement juridique, est lourd de sens et d’émotion, et ne manque pas d’interpeller jusqu’aux rangs de la majorité présidentielle.

L’ancien président a cependant annoncé avoir déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), espérant peut-être obtenir une révision de la procédure ou de ses conséquences sur sa réputation et ses distinctions officielles.

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Si l’affaire des écoutes lui a valu une condamnation à un an de prison ferme, le débat autour de la Légion d’honneur ouvre une autre dimension, symbolique celle-là, où se confrontent justice, mémoire et reconnaissance nationale. Une séquence qui pourrait peser davantage encore sur l’héritage politique, déjà complexe, de Nicolas Sarkozy.

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