Le retour en France de Rima Hassan a été marqué par une forte tension à bord du vol qui la ramenait jeudi soir à Paris. L’eurodéputée, engagée dans une mission controversée en Méditerranée orientale, a dû être prise en charge par les autorités à son arrivée à l’aéroport de Roissy, dans un climat tendu et très politisé.

Rima Hassan a vécu un vol particulièrement agité entre Tel-Aviv et Paris. Selon une source aéroportuaire relayée par l’AFP, un incident serait survenu à bord en raison d’une attitude hostile de plusieurs passagers à l’encontre de la députée. Les tensions auraient été suffisamment sérieuses pour justifier l’intervention de la Police aux frontières dès l’atterrissage. Une première version, évoquant un refuge temporaire dans les toilettes de l’avion, a été fermement démentie par une représentante de son groupe parlementaire.

Une arrivée discrète, mais un accueil très médiatisé

L’élue n’est pas passée par les arrivées classiques de Roissy, où plusieurs soutiens et membres de son parti l’attendaient. Des slogans en sa faveur ont été scandés, tandis que des échanges visuels tendus ont eu lieu avec d’autres voyageurs arborant des symboles opposés. Sur les réseaux sociaux, Rima Hassan a ensuite publié une photo d’elle portant un keffieh, annonçant sa présence place de la République, lieu emblématique de rassemblement à Paris.

Une expulsion très commentée

La députée revenait d’une opération maritime humanitaire, interceptée quelques jours plus tôt dans les eaux internationales. Cette action, menée depuis l’Italie avec une dizaine d’activistes venus de plusieurs pays européens, visait à soutenir une population privée de ressources essentielles. Arrêtés puis expulsés, les participants, dont une célèbre militante écologiste, ont été interdits de séjour sur place pour une durée symbolique particulièrement longue.

Une communication officielle au ton sarcastique

Avant même son arrivée, les autorités locales de l’État concerné avaient publié un message ironique sur les réseaux sociaux, qualifiant l’embarcation des militants de “selfie yacht” et leur souhaitant un bon retour. Plusieurs photos des passagers dans l’avion de retour ont été diffusées sans légende nominative, mais l’une d’elles montrait clairement Rima Hassan, renforçant la portée politique de l’expulsion.

Une mobilisation immédiate à Paris

Quelques heures après son retour, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place de la République. De nombreuses figures politiques de son camp étaient présentes pour afficher leur solidarité. Des slogans peints sur la statue centrale appelaient à sa libération symbolique, dans une mise en scène rappelant d’autres mobilisations récentes autour de figures politiques controversées.