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Une patiente opérée d’un cancer… par erreur à Reims

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Claire pensait être condamnée. Une biopsie, un diagnostic glaçant, une opération lourde… avant de découvrir, des mois plus tard, qu’elle n’avait en réalité jamais eu de cancer. Cette erreur médicale dramatique, sur fond de négligence et de dissimulation, a bouleversé sa vie à jamais.

En juin 2022, Claire consulte pour de simples saignements. À 40 ans passés, cette mère de quatre enfants vivant à Reims ne se doute pas que sa routine gynécologique va faire basculer sa vie. Sa médecin habituelle étant absente, c’est une remplaçante qui réalise la biopsie et envoie les prélèvements au laboratoire. Peu après, le couperet tombe : cancer de l’utérus. “J’ai pris un mur”, confie-t-elle aujourd’hui. Le choc est tel qu’elle n’entend plus rien. “Je pensais à mes enfants, je me demandais comment ils allaient vivre sans moi.”

Une opération précipitée, un espoir inattendu

Dix jours plus tard, l’IRM est programmée, puis une hystérectomie fixée pour le 20 juillet. Claire subit donc l’ablation totale de son utérus dans l’urgence. Deux semaines plus tard, à peine remise, elle reçoit un appel de sa gynécologue : “Un coup de bol”, lui dit cette dernière, en expliquant qu’aucune métastase n’a été détectée. Pas de chimiothérapie, lui assure-t-elle, avant de lui souhaiter de bonnes vacances. Mais ce répit n’est que de courte durée. En réalité, ce diagnostic n’aurait jamais dû exister.

La vérité explose : il n’y a jamais eu de cancer

Début janvier, Claire est rappelée d’urgence pour un rendez-vous. L’angoisse monte. Une chimio en retard ? Une récidive ? À peine entrée dans le cabinet, elle demande si un nouveau traitement est nécessaire. La réponse la sidère : “Vous n’avez jamais eu de cancer.” Le laboratoire a interverti deux résultats. Une autre patiente, atteinte elle réellement de la maladie, a reçu le dossier de Claire, et inversement. Une confusion tragique, au prix d’une opération inutile et d’un traumatisme profond.

Entre choc psychologique et injustice

Le soulagement ne suffit pas à apaiser Claire. Elle reste hantée par les mois vécus comme une condamnée. “Je n’arrivais pas à me dire que je n’avais pas eu le cancer. Je l’avais vécu, c’était réel. C’était inscrit en moi.” Son esprit reste marqué par cette douleur, mais aussi par la pensée constante de cette autre femme, réellement malade, et dont elle ignore encore si elle a été prise en charge à temps.

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Une faute révélée par hasard

Ce n’est que grâce à la vigilance d’une autre gynécologue que la vérité a émergé. Cette praticienne, en suivant sa propre patiente atteinte d’un cancer, s’est étonnée de constater que ses résultats d’analyse ne montraient rien d’anormal. Elle a insisté, questionné le laboratoire, jusqu’à ce que l’erreur apparaisse. Selon l’avocat de Claire, la gynécologue de cette dernière aurait dû douter dès le début, notamment face à l’IRM qui ne révélait rien de suspect. Pire encore : “Elle a menti pour camoufler son erreur.”

La justice entre en scène

L’affaire est désormais entre les mains du tribunal. Le cabinet de pathologie, mis en cause pour sa négligence, a déjà été condamné à verser une provision pour le préjudice physique et psychologique subi par Claire. Le rôle de la gynécologue opératrice est également scruté de près. “Sans l’initiative d’une autre praticienne, tout cela serait resté dans l’ombre”, déplore l’avocat. Pour Claire, au-delà de l’erreur, c’est le mensonge et l’absence totale de vérification qui restent les plus insupportables.

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