Une maman coupable de coups : Enzo, 5 ans, n’a pas chuté accidentellement du trampoline à Soignies, il a été secoué
Le cas tragique du petit Enzo, seulement âgé de cinq ans, a ému et choqué la communauté de Soignies. L’enfant a été victime d’un sévère traumatisme crânien dans des circonstances qui ont conduit à une enquête judiciaire approfondie.
Le récent jugement du tribunal correctionnel éclaire d’une lumière sombre les événements de cette douloureuse affaire.
Les Faits Troublants
Le 27 mars 2020, Enzo jouait dans le jardin de la maison familiale à Soignies. À son retour à l’intérieur, sa mère a noté qu’il était pâle et semblait manquer d’énergie.
Après une douche et avoir été changé en pyjama, l’état d’Enzo s’est rapidement dégradé, le conduisant à une perte de conscience.
Transporté d’urgence au CHR Haute Senne, puis transféré en soins intensifs pédiatriques au Tivoli, Enzo a été placé dans le coma. Les diagnostics médicaux ont révélé un traumatisme crânien grave.
La Version de la Mère et les Doutes des Médecins
La mère d’Enzo a soutenu devant le tribunal que l’enfant avait chuté d’un trampoline qui n’était pas sécurisé par un filet. Cependant, cette version des faits a été mise en doute par plusieurs éléments troublants révélés lors du procès.
Des professionnels de la santé ont trouvé des traces de coups sur le corps d’Enzo, des signes que la mère prétendait ne pas avoir remarqués lors de la douche et de l’habillage de l’enfant. De plus, les premiers intervenants ont affirmé que l’enfant n’avait pas été douché, contrairement aux déclarations de la mère.
Troubles Psychiatriques et Relation Mère-Fils
Le centre qui a pris en charge Enzo après son hospitalisation a signalé des troubles psychiatriques chez l’enfant, liés à la relation complexe avec sa mère.
Le compagnon de la mère a même mentionné que l’enfant pouvait se montrer difficile par moments.
Conclusion Judiciaire et Médicale
L’expertise médicale a été catégorique en déclarant que les hémorragies cérébrales et rétiniennes constatées chez Enzo ne correspondaient pas à celles d’un accident.
Ces blessures étaient plutôt caractéristiques du syndrome du bébé secoué, une forme de maltraitance infantile.
Face à ces éléments, le tribunal a rejeté la thèse accidentelle et a refusé la suspension du prononcé de la condamnation, arguant que les faits étaient « graves et inacceptables » et ne devaient pas être banalisés.