Un petit garçon de deux ans est mort mercredi soir à l’hôpital de Toulouse, après avoir été pris en charge la veille en arrêt cardio-respiratoire à Albi.

Les circonstances du drame, qualifiées de suspectes, ont conduit à l’ouverture d’une enquête criminelle. La mère de l’enfant et son compagnon sont désormais en garde à vue pour violences répétées sur mineur. Le mardi 1er juillet, les secours sont appelés en urgence à Albi pour venir en aide à un enfant de deux ans en arrêt cardio-respiratoire. Transporté dans un état critique à l’hôpital de Toulouse, le garçonnet y est décédé le lendemain soir, malgré les tentatives de réanimation et les soins intensifs prodigués. Ce décès tragique a rapidement éveillé les soupçons des autorités.

Le parquet d’Albi a confirmé jeudi que le décès de l’enfant faisait suite à des blessures graves, observées dès son admission par les services médicaux. Ces blessures ont motivé l’ouverture immédiate d’une enquête approfondie.

Garde à vue de la mère et de son compagnon

À la suite des premières constatations sur les lieux, la mère de l’enfant et son compagnon ont été interpellés mardi. Tous deux ont été placés en garde à vue pour des faits de « violences habituelles sur mineur de moins de quinze ans par ascendant ou personne ayant autorité ». Une qualification pénale lourde, qui laisse présager une situation de maltraitance répétée.

Les policiers du commissariat d’Albi ont relevé des éléments inquiétants, suggérant que l’enfant n’aurait pas subi un simple accident isolé. Les circonstances de ses blessures, leur gravité et les antécédents familiaux sont désormais au cœur de l’enquête.

Une enquête criminelle confiée au parquet de Toulouse

Face à la gravité des faits, le parquet d’Albi s’est dessaisi du dossier au profit du parquet de Toulouse, plus précisément du pôle criminel, désormais en charge de l’affaire. Une requalification criminelle est donc actée, ce qui marque un tournant décisif dans le traitement judiciaire du dossier.

La suite des investigations devra déterminer si les violences étaient connues de l’entourage, si des signalements avaient été faits par des services sociaux, et quelles étaient les conditions de vie de l’enfant. L’autopsie, qui devrait être pratiquée rapidement, sera déterminante pour confirmer les causes exactes du décès.

Une affaire qui bouleverse et interroge

Ce nouveau drame familial relance le débat douloureux sur la maltraitance infantile, qui continue de faire des victimes malgré les dispositifs de signalement existants. À deux ans à peine, cet enfant est devenu un visage de plus dans une tragédie silencieuse, celle des violences domestiques subies dans l’intimité des foyers.