Si vous bavez pendant votre sommeil, voici ce que votre corps essaie de vous dire
Une sensation humide au réveil, la joue collée à l’oreiller ou un goût étrange en bouche : vous avez bavé durant la nuit. Rassurez-vous, ce phénomène courant est souvent sans gravité. Pourtant, lorsqu’il devient fréquent, il peut interroger. Décryptage des causes possibles et des solutions à envisager.
Un indicateur de sommeil profond
Cela peut surprendre, mais baver pendant la nuit est parfois le signe que votre corps se repose efficacement. Lors des phases de sommeil profond, les muscles du visage — comme tous les autres — se relâchent. Résultat : la bouche s’entrouvre, et la salive, moins souvent avalée, peut s’échapper. Ce relâchement musculaire est donc naturel et reflète un état de détente intense, souvent associé à un sommeil réparateur.
Une question de position
La posture adoptée pendant la nuit influence directement l’écoulement de la salive. Dormir sur le ventre ou sur le côté favorise la fuite de salive vers l’oreiller sous l’effet de la gravité. À l’inverse, en position dorsale, la salive est plus facilement redirigée vers la gorge et déglutie inconsciemment. Pour limiter les réveils humides, un simple ajustement de position peut parfois suffire.
Quand le nez s’en mêle
Un nez bouché contraint souvent à respirer par la bouche pendant le sommeil, ce qui ouvre la voie à une salivation plus apparente. Que ce soit à cause d’un rhume, d’allergies ou d’une sinusite, une obstruction nasale temporaire peut expliquer la présence de bave sur l’oreiller. Dans ce cas, la solution passe par un soin adapté : sprays salins, lavages nasaux, voire humidificateur dans la chambre peuvent améliorer la respiration nocturne.
Une salive plus abondante qu’à l’accoutumée
Certaines personnes, en raison de leur métabolisme ou de traitements médicaux, produisent une quantité de salive légèrement supérieure à la moyenne. Les antihistaminiques, antidépresseurs ou certains médicaments contre l’hypertension peuvent en être la cause. Par ailleurs, un dîner tardif ou copieux peut également stimuler la production salivaire. Rien d’inquiétant, mais un réajustement alimentaire ou un avis médical peuvent parfois être utiles.
Des causes plus rares, mais à ne pas écarter
Dans certains cas plus exceptionnels, la salivation nocturne excessive peut signaler un trouble sous-jacent. L’apnée du sommeil, par exemple, est souvent accompagnée de respiration buccale, de ronflements et de micro-éveils nocturnes, pouvant entraîner une hypersalivation. Des pathologies neurologiques ou musculaires peuvent également être en cause, bien que cela reste marginal. Si vous vous sentez constamment fatigué·e ou que vous remarquez des troubles respiratoires pendant la nuit, un bilan du sommeil peut être envisagé.
Comment limiter la bave nocturne ?
Quelques gestes simples peuvent déjà améliorer la situation :
Dormir sur le dos, pour favoriser la déglutition nocturne
Hydrater correctement l’organisme tout au long de la journée
Traiter les congestions nasales avec des solutions salines ou un humidificateur
Publicité:Identifier un traitement médicamenteux susceptible de stimuler la salivation excessive
Envisager un test du sommeil en cas de fatigue persistante ou de ronflements importants
Une réaction naturelle, rarement préoccupante
Baver la nuit est un phénomène fréquent, souvent anodin, et parfois même bénéfique, en tant que témoin d’un sommeil profond et réparateur. Mais lorsqu’il devient gênant ou s’accompagne d’autres signes inhabituels, il peut être le reflet d’un trouble à corriger.
En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel. Parce que bien dormir, c’est aussi écouter ce que votre corps a à dire… même quand il le murmure sur l’oreiller.