Que devient Slimane ? Le chanteur sort du silence après 4 mois, son amie Vitaa réagit
Longtemps discret depuis l’éclat de sa participation remarquée à l’Eurovision 2024, Slimane sort enfin du silence. Sur fond de tempête médiatico-judiciaire, le chanteur fait un retour marqué par la pudeur, l’émotion et l’engagement. À Rabat, devant un public conquis, il a levé le voile sur une chanson inédite, profondément bouleversante.
Révélé au grand public en 2016 grâce à sa victoire dans The Voice, Slimane était au sommet de sa carrière lors de sa quatrième place à l’Eurovision 2024 avec Mon amour. Mais depuis octobre dernier, le chanteur traverse une période trouble, marquée par deux plaintes pour harcèlement sexuel déposées par des membres de son équipe lors de sa tournée Cupidon Tour. Une enquête est toujours en cours.
Fidèle à sa discrétion, l’artiste s’était alors éloigné de la scène médiatique. Hormis quelques stories personnelles montrant sa fille Esmeralda, née en janvier 2022, il n’avait rien publié depuis février, lorsqu’il avait annoncé la fin de sa tournée. Un retrait que certains ont interprété comme un besoin de recul, d’autres comme une forme de prudence face à une actualité sensible.
Un retour en musique sur la scène de Mawazine
Ce 26 juin, Slimane a surpris ses 1,6 million d’abonnés Instagram avec un post inattendu : l’extrait d’un nouveau titre, À quoi je sers, dévoilé en avant-première la veille au théâtre Mohammed VI de Rabat, en clôture de son concert lors de la 20e édition du festival Mawazine.
Le concert, chargé en émotions, a débuté sur une reprise de L’Hymne à l’amour d’Édith Piaf, suivie de Je suis malade de Serge Lama. Slimane a ensuite enchaîné avec ses tubes incontournables (Si je m’en allais, Avant toi, Des milliers de je t’aime, Ça va ça vient) avant de rendre un hommage poignant à sa mère, devenue aveugle, en interprétant Dans le noir. Une performance saluée pour sa sincérité.
Mais c’est surtout la révélation du titre À quoi je sers qui a marqué la soirée. Un morceau à la fois politique, humaniste et désarmant de lucidité, dans lequel Slimane livre un cri d’impuissance face à la violence du monde, notamment le sort des enfants victimes de guerre ou des migrants perdus en mer.
Un texte bouleversant et une réaction immédiate
Dans cette chanson, Slimane interpelle :
« À quoi je sers, quand j’vois des enfants crever / Mais que j’peux rien faire, à part en parler ? / À quoi je sers, quand j’ai des larmes par milliers / Que des familles meurent noyées parce qu’ils rêvent de traverser… »
Des paroles qui témoignent d’une prise de conscience douloureuse, mais sincère, et qui trouvent un écho particulièrement fort dans l’actualité mondiale. Vitaa, sa complice musicale de toujours, n’a pas tardé à réagir sous la publication Instagram avec un emoji triste, preuve de l’impact émotionnel du morceau.
Une volonté de tourner une page ?
En partageant cette chanson, Slimane semble vouloir redéfinir les contours de son rôle d’artiste. Loin des paillettes de l’Eurovision ou des scènes françaises, ce retour en public se fait dans la retenue, le message et l’émotion. Il ne s’agit pas (encore) d’un grand retour promotionnel, mais peut-être d’un acte de résilience, à travers la musique.
