Quand ça ne veut pas ! Juliette Binoche, présidente du Festival de Cannes, n’arrive pas à prononcer un mot en pleine cérémonie d’ouverture
C’est une nouvelle édition du Festival de Cannes qui s’est ouverte en grande pompe ce mardi 13 mai 2025. Un rituel glamour et symbolique qui a réuni les figures emblématiques du cinéma mondial, avec une cérémonie inaugurale marquée par l’émotion, la prise de parole engagée… et une maladresse devenue instantanément culte.
Pour sa 78e édition, le Festival de Cannes a renoué avec ses fastes habituels, inaugurant sa traditionnelle montée des marches avec une pluie de célébrités, de paillettes… et quelques incartades vestimentaires, malgré le nouveau code imposé. Dès que la salle fut installée, la cérémonie d’ouverture a débuté sous la houlette de l’acteur Laurent Lafitte, maître de cérémonie aguerri, chargé d’introduire les festivités.
Un jury prestigieux présidé par Juliette Binoche
Le public a vu défiler tour à tour les membres du jury, une assemblée cosmopolite et éclectique rassemblant Alba Rohrwacher, Jeremy Strong, Payal Kapadia, Carlos Reygadas, Dieudo Hamadi, Halle Berry, Leïla Slimani et Hong Sangsoo. À leur tête, Juliette Binoche, grande figure du cinéma français et international, oscarisée, césarisée, et désormais consacrée en tant que présidente du jury. À 61 ans, l’actrice incarne un cinéma exigeant, sensible, et profondément humain.
Une rétrospective touchante et un discours engagé
Avant de prendre place aux côtés de ses camarades pour découvrir Partir un jour, le premier film en compétition réalisé par Amélie Bonnin, Juliette Binoche a été honorée par un montage retraçant les grandes étapes de sa carrière. De Trois couleurs : Bleu à Chocolat, la salle a salué ce parcours jalonné d’œuvres majeures. L’actrice a ensuite pris la parole pour délivrer un discours porteur de sens dans un monde en tension, évoquant la douleur des otages, la nécessité de dialogue, et la place essentielle de l’art pour panser les fractures du monde.
Une maladresse sur scène qui fait sourire
Mais la solennité du moment a été quelque peu bousculée par un lapsus devenu viral en quelques minutes. « Redonner de l’humidité… », a-t-elle lancé, avant de se corriger aussitôt, réalisant qu’elle voulait dire « humilité ». Une confusion qui a provoqué des sourires amusés dans la salle. Avec son naturel habituel, Juliette Binoche a su transformer le moment en jeu de mots poétique : « L’humidité de l’humus qui est l’humilité ! » Une pirouette linguistique saluée par des applaudissements bienveillants.
Une actrice sincère, un message universel
Au-delà de cette bévue charmante, le fond du discours a su résonner avec force. Juliette Binoche a évoqué l’état du monde, les souffrances individuelles, la nécessité de dépasser les clivages et de retrouver la confiance collective. Elle a appelé à guérir de notre ignorance, à dépasser l’égoïsme, à replacer l’humain et l’art au centre des priorités sociétales. Un message que beaucoup ont reçu comme un écho salutaire dans un contexte mondial marqué par les crises.