Présidentielle 2027 : Léa Salamé se mettra « en retrait » du 20h si Raphaël Glucksmann se présente
Alors qu’elle s’apprête à occuper la place stratégique de présentatrice du 20h de France 2 à la rentrée, Léa Salamé anticipe déjà les polémiques possibles. En couple avec Raphaël Glucksmann, pressenti pour la présidentielle de 2027, la journaliste assure qu’elle se mettra « en retrait » en cas de candidature de son compagnon.
Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, Léa Salamé a réagi avec fermeté à une question cruciale : celle d’un éventuel conflit d’intérêts entre sa nouvelle fonction d’incarnation du JT de France 2 et l’engagement politique de son compagnon, eurodéputé et fondateur de Place Publique. Alors que le nom de Raphaël Glucksmann circule parmi les prétendants sérieux pour 2027, la journaliste n’élude pas : « Je me mettrai en retrait », dit-elle clairement.
Une position qu’elle a déjà adoptée lors des élections européennes de 2024, durant lesquelles elle s’était volontairement mise en retrait de la matinale de France Inter pour préserver la neutralité éditoriale. À ceux qui pourraient s’interroger sur son impartialité, Léa Salamé répond en rappelant son parcours : « Cela ne m’a pas empêchée de présenter L’Émission politique pendant cinq ans, de faire l’interview du 14-Juillet, le débat de l’entre-deux-tours en 2022 ou d’avoir tous les politiques au micro le matin sur France Inter. »
Loin d’esquiver les interrogations sur sa vie privée, la journaliste revendique la transparence : « Mon couple n’est un secret pour personne ». Mais elle insiste sur une séparation stricte des sphères personnelles et professionnelles : « On cloisonne énormément nos activités. Et chacun a ses opinions, sa vision, ses convictions. Il n’a évidemment jamais tenu mon stylo ! Ni moi le sien, d’ailleurs. »
Dans un paysage médiatique souvent scruté pour ses relations avec le pouvoir, Léa Salamé joue la carte de la rigueur journalistique et de l’anticipation. Elle sait que le poste qu’elle va occuper — celui du 20h de France 2 — est exposé, observé, et qu’il exige une ligne irréprochable. Sa déclaration vise à prévenir toute attaque future sur sa légitimité à assurer l’un des rendez-vous d’information les plus regardés de France.
Cette clarification intervient à un moment où la journaliste est sous le feu des projecteurs, après avoir annoncé son départ de la matinale de France Inter et la fin de son duo avec Nicolas Demorand. Elle s’apprête à prendre la relève d’Anne-Sophie Lapix à la rentrée, avec une promesse de continuité dans l’exigence et la neutralité. Mais la perspective de la présidentielle de 2027 plane déjà, et avec elle son lot de prudence.
En prenant les devants sur un sujet sensible, Léa Salamé affirme son professionnalisme, tout en soulignant qu’aucun lien conjugal ne saurait interférer avec son intégrité journalistique. Une posture que peu de figures publiques prennent aussi nettement, et qui pourrait lui valoir, au-delà des critiques, un certain respect dans la profession comme auprès du public.