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Pour alléger la dette publique, en plus de vos impôts, vous pouvez faire un don à l’État

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Dans un pays où l’impôt est souvent perçu comme une obligation subie, certains citoyens choisissent… d’en donner plus. Depuis quelques années, des contribuables volontaires envoient de leur propre initiative des dons à l’État pour participer à la réduction de la dette publique. Une pratique méconnue, parfaitement légale, mais sans aucun avantage fiscal.

Face aux plus de 3.300 milliards d’euros de dette publique française, quelques citoyens ont pris une initiative insolite : faire un don direct au ministère de l’Économie. Si le geste peut sembler symbolique, il n’en est pas moins encadré par la loi. Depuis 2006, l’article L1121-1 du Code général de la propriété des personnes publiques autorise tout particulier à faire un don ou un legs à l’État.

Des montants variables, mais une même volonté : contribuer, à leur échelle, à l’effort national. Dernier exemple en date : un don de 45 euros adressé en décembre 2024 par un certain Stéphane Chamaillard, comme l’indique un arrêté publié au Journal officiel le 19 juin. Chaque don, aussi modeste soit-il, doit obligatoirement faire l’objet d’un arrêté d’acceptation, selon les règles de la Direction générale des finances publiques (DGFiP).

Des précédents plus généreux… et tout aussi désintéressés

Si les 45 euros de M. Chamaillard ont attiré l’attention, d’autres dons bien plus importants ont été enregistrés dans le passé. En 2021, un Français avait ainsi envoyé un chèque de 40.000 euros, un montant symbolique censé représenter la part individuelle de la dette publique par habitant, à l’époque évaluée à environ ce niveau par la Cour des comptes.

En novembre 2024, un autre donateur a versé 150 euros, révélant ensuite sur LinkedIn qu’il envoyait environ 50 euros chaque mois au Trésor public. Une telle régularité a poussé l’administration à lui proposer de mettre en place des virements périodiques, afin d’éviter les frais liés aux chèques. Ce même contributeur a d’ailleurs suggéré de permettre les paiements en ligne via le site des impôts — une proposition à l’étude, selon les autorités.

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Des dons qui ne rapportent… rien au donateur

Contrairement aux dons faits à des associations, fondations ou ONG reconnues d’utilité publique, un don adressé à l’État ne donne droit à aucune réduction d’impôt. Cela peut sembler paradoxal, mais c’est une question de cadre juridique : l’article 200 du Code général des impôts réserve les avantages fiscaux aux organismes spécifiques à but non lucratif.

En clair, donner 1.000 euros à une association caritative permet d’obtenir un crédit d’impôt, mais donner la même somme à Bercy n’ouvre aucun droit en retour. C’est donc un acte purement altruiste, sans bénéfice fiscal ni reconnaissance officielle, hormis sa mention dans le Journal officiel.

Une goutte d’eau dans un océan de dettes

Même si ces initiatives témoignent d’un certain civisme budgétaire, elles restent anecdotiques face au poids colossal de la dette publique. Pour éponger intégralement le déficit, chaque Français devrait verser près de 50.000 euros, selon certaines estimations. De quoi relativiser l’impact concret de ces dons isolés.

Mais leur importance réside ailleurs : dans le signal qu’ils envoient. Ces gestes rappellent que la solidarité budgétaire peut s’exprimer autrement que par l’impôt obligatoire, et que certains citoyens veulent aller plus loin, par conviction.

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