Pascal Praud et vous – Mohamed Amra, Nahel… «Il faut arrêter de prendre les policiers et les gendarmes pour des imbéciles», dénonce Matthieu Valet
Les violences urbaines qui ont suivi la victoire du PSG en Ligue des champions continuent de faire des vagues sur le plan politique.
Mercredi, sur l’antenne d’Europe 1 dans l’émission « Pascal Praud et vous », Mathieu Valet, député européen du Rassemblement national, a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de « laxisme judiciaire », réclamant des sanctions fermes et immédiates contre les auteurs de violences envers les forces de l’ordre. Alors que plusieurs individus impliqués dans les émeutes de samedi dernier ont été jugés en comparution immédiate, les décisions de justice suscitent la polémique. Parmi eux, Ahmed F., un Algérien de 34 ans sous le coup d’une OQTF, a été condamné à six mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende, puis laissé libre. Une décision qui a déclenché la fureur de l’élu RN, ancien commissaire de police et désormais eurodéputé.
Un discours sans détour sur les plateaux
Invité de Pascal Praud, Mathieu Valet n’a pas mâché ses mots : « Quand on touche à un policier, il faut arrêter avec les mesurettes qui se foutent de la gueule des policiers et des gendarmes », a-t-il lancé. Une attaque frontale contre ce qu’il considère comme une justice inefficace face aux agressions contre les forces de l’ordre.
Dans sa ligne de mire : les peines alternatives proposées par certains avocats, comme des rappels à la loi ou des stages de citoyenneté. Des propositions qui, selon lui, relèvent du déni de réalité. « Il faut être complètement débile profond pour expliquer qu’ils doivent faire un stage de citoyenneté », s’est-il exclamé, dénonçant une forme de naïveté institutionnalisée face à des faits qu’il juge extrêmement graves.
L’exigence d’une réponse pénale claire et dissuasive
Pour Mathieu Valet, la ligne est claire : toute atteinte à l’intégrité d’un agent des forces de l’ordre doit entraîner une peine de prison ferme, fût-elle de courte durée. Il réclame un minimum d’un an de prison en cas d’agression contre un policier ou un gendarme, soulignant que l’uniforme représente bien plus qu’une fonction : il incarne la République.
« Il faut arrêter de prendre les policiers pour des imbéciles », ajoute-t-il, estimant que le sentiment d’impunité est un carburant pour la violence. Pour lui, les forces de l’ordre ne peuvent pas continuer à être la cible d’agressions, sans que cela ne soit suivi d’un signal fort de la part de la justice.
Une ligne dure en écho à un contexte explosif
La sortie de Mathieu Valet s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre forces de sécurité et institutions judiciaires, régulièrement accusées de ne pas répondre avec assez de sévérité aux actes de violence urbaine. À la veille des Jeux Olympiques de Paris, où la sécurité sera un enjeu majeur, le discours sécuritaire prend un relief particulier dans le débat public.