La décision de retirer la Légion d’honneur à Nicolas Sarkozy a provoqué une onde de choc dans le paysage politique français. Mais au-delà des institutions, ce sont aussi les anciens proches et alliés du président déchu qui se sont manifestés. Parmi eux, un soutien inattendu a retenu l’attention : celui de son ex-femme, Cécilia Attias.

Le 15 juin 2025, Nicolas Sarkozy a officiellement été exclu de l’Ordre de la Légion d’honneur, la plus prestigieuse distinction de la République française. Une sanction rarissime, motivée par sa condamnation dans l’affaire dite des « écoutes Bismuth », qui a vu l’ancien chef d’État reconnu coupable de corruption et de trafic d’influence. La Cour de cassation a récemment confirmé sa peine d’un an de prison, aménagée sous la forme d’un bracelet électronique.

Ce retrait de la Légion d’honneur le place aux côtés de Philippe Pétain, seul autre ancien président à avoir subi un tel sort. Une mesure qui, au-delà de sa portée symbolique, ravive les divisions politiques et déclenche un torrent de réactions.

Le soutien inattendu de Cécilia Attias

Cécilia Attias, ex-épouse de Nicolas Sarkozy, a surpris en affichant publiquement son soutien à l’ancien président, malgré une séparation qui fut, à l’époque, largement médiatisée et marquée par une certaine acrimonie. Celle qui fut première dame durant les premiers mois de la présidence Sarkozy a partagé, sur ses réseaux sociaux, le communiqué de défense publié par l’ancien chef de l’État le 27 mars dernier, dans lequel il réaffirmait son innocence et sa volonté de continuer à se battre « pied à pied pour la vérité ».

Sans jamais prononcer de mots directs depuis l’annonce de la déchéance, Cécilia Attias s’est néanmoins rangée derrière l’homme qu’elle a un temps soutenu à l’Élysée, démontrant que les liens familiaux et personnels peuvent parfois transcender les rancunes anciennes.

Carla Bruni, toujours présente dans la tempête

L’actuelle épouse de Nicolas Sarkozy, Carla Bruni, n’a pas manqué elle non plus d’exprimer sa solidarité, en relayant sur Instagram le message de soutien de Louis Sarkozy, le fils cadet de l’ancien président. Une publication sobre, agrémentée d’un cœur, mais qui confirme l’unité du clan Sarkozy face à l’adversité judiciaire.

Carla Bruni, habituée des prises de parole mesurées, a souvent pris la défense de son mari, surtout lorsque les procédures judiciaires menaçaient de ternir l’héritage politique de ce dernier. Son geste, bien que discret, résonne avec force à l’heure où Nicolas Sarkozy traverse une période particulièrement difficile.

Un soutien politique venu de tous horizons

Au-delà du cercle familial, d’autres voix se sont élevées pour dénoncer une « humiliation », à l’instar de Jordan Bardella, président du Rassemblement National. Bien qu’en désaccord profond avec les idées de Sarkozy, Bardella a dénoncé sur RTL « une volonté de le salir et de le rabaisser », soulignant que le respect dû à la fonction présidentielle devrait, selon lui, primer sur les querelles partisanes.

Des artistes, comme le sculpteur Richard Orlinski, ou d’anciens collaborateurs, ont également apporté leur soutien sur les réseaux sociaux, contribuant à former un front mêlant respect, amitié et loyauté, face à une décision perçue par certains comme trop brutale.

Une figure politique toujours clivante

Nicolas Sarkozy, bien qu’éloigné des premiers rôles politiques, reste une personnalité clivante, qui suscite autant d’adhésion que de rejet. Sa condamnation ne signe pas la fin de sa présence dans l’arène publique, tant son nom continue d’alimenter les débats. Et les réactions de ses proches, notamment de ses deux épouses successives, rappellent qu’au-delà du tumulte judiciaire, Sarkozy conserve des soutiens fidèles.