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Migrants : « 4000 » forces de l’ordre mobilisées pour des contrôles dans les gares et bus, annonce Retailleau

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Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a lancé ce mercredi une vaste opération de contrôles ciblant l’immigration clandestine sur l’ensemble du territoire. Une initiative musclée, menée tambour battant pendant 48 heures, qui confirme le durcissement assumé de la politique migratoire française.

Quelque 4 000 membres des forces de l’ordre ont été déployés à travers la France pour traquer les étrangers en situation irrégulière. C’est le chiffre avancé ce matin par Bruno Retailleau sur les plateaux de CNews et Europe 1. Policiers, gendarmes, douaniers, mais aussi militaires de l’opération Sentinelle ont été sollicités pour mener à bien cette opération d’ampleur, programmée sur les journées de mercredi et jeudi.

Les points de passage les plus sensibles sont visés : gares ferroviaires, lignes de bus interurbains, et axes menant vers l’étranger. À la gare du Nord à Paris, le ministre a lui-même assisté à plusieurs contrôles, symbolisant la dimension politique de cette offensive sécuritaire. Selon lui, l’objectif est clair : « interpeller des clandestins » et envoyer un message sans ambiguïté.

Une stratégie assumée de fermeté

« Les clandestins ne sont pas les bienvenus en France », a martelé Bruno Retailleau dans une déclaration sans détour. À travers cette phrase, le ministre a donné le ton d’un discours sécuritaire très affirmé, fidèle à son positionnement idéologique. Celui qui a fait de la lutte contre l’immigration illégale l’un de ses chevaux de bataille entend inscrire son action dans la durée.

Depuis le début de l’année, 47 000 interpellations ont été recensées, selon les chiffres avancés. Une statistique mise en avant pour justifier la poursuite de ces campagnes de contrôle intensif. Retailleau évoque également une hausse de 28 % des interceptions d’ESI (Étrangers en Situation Irrégulière) ces dernières semaines, preuve – selon lui – de l’efficacité de la méthode.

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Des contrôles aux frontières durcis

Le ministre a également réaffirmé sa volonté de renforcer les dispositifs de contrôle aux frontières. Dans une note interne consultée par l’AFP, il est précisé que les trains en provenance et en direction des pays voisins, ainsi que ceux reliant les grandes métropoles françaises, feront l’objet de vérifications systématiques, tant au départ qu’à l’arrivée.

Retailleau revendique la mise en place d’une « force frontière » mixte, composée de tous les corps compétents en matière de contrôle : police, gendarmerie, douane, armée. Ce retour en force du contrôle aux frontières s’inscrit dans une logique de reconquête de la souveraineté migratoire, souvent défendue par les Républicains, dont Retailleau est également l’une des figures de proue.

Une manœuvre politique très scrutée

Au-delà des chiffres et des contrôles, cette opération intervient dans un contexte politique explosif. Le thème de l’immigration est au cœur de la campagne électorale à venir, et les récents résultats des européennes ont confirmé l’importance de cette question dans l’opinion publique. Pour Bruno Retailleau, il s’agit aussi d’envoyer un signal fort à son électorat, et de reprendre l’initiative sur un terrain souvent occupé par l’extrême droite.

Mais ces annonces ne sont pas sans soulever de vives critiques. Des associations de défense des droits humains dénoncent un climat de « stigmatisation permanente » des personnes migrantes et craignent des abus lors des contrôles. Du côté de l’opposition de gauche, on parle d’un « affichage sécuritaire » qui détourne l’attention des véritables enjeux sociaux.

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Une volonté d’efficacité affichée, des résultats attendus

En évoquant la dernière opération nationale de mai dernier – qui aurait permis plus de 750 interpellations –, le ministre veut démontrer que ce type d’initiative porte ses fruits. Il revendique une méthode rigoureuse, organisée, qui conjugue contrôle des flux et expulsions accélérées.

Reste à savoir si cette offensive se traduira par des résultats concrets à long terme. Les expulsions restent en pratique difficiles à mettre en œuvre, et les recours juridiques nombreux. De plus, la question de l’hébergement, de la demande d’asile et de la régularisation économique reste en suspens dans le débat public, que cette opération ne saurait résoudre à elle seule.

Bruno Retailleau veut incarner une politique de fermeté assumée. Mais face à une réalité migratoire complexe, sa stratégie sera jugée autant sur son efficacité que sur sa capacité à éviter les dérives et à préserver les principes fondamentaux de l’État de droit.

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