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Marion Rousse ruinée brise le silence : « 300 euros par mois », son témoignage sur ses galères d’argent avant le succès

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Derrière les micros, les sourires en plateau et l’allure déterminée, Marion Rousse incarne l’un des visages les plus emblématiques du cyclisme moderne.

De ses débuts modestes à son rôle central dans l’essor du Tour de France Femmes, elle trace un parcours rare, guidé par la passion, la résilience et une volonté farouche de redonner aux femmes cyclistes la place qu’elles méritent. Chez Marion Rousse, le vélo est une affaire de famille autant que de caractère. Dès l’enfance, elle est immergée dans une culture cycliste familiale où les roues tournent aussi vite que les ambitions. Son père amateur et ses cousins professionnels lui transmettent le virus. À seulement six ans, elle s’élance pour sa première course, avec la complicité silencieuse d’une mère qui l’inscrit en cachette.

En Belgique, elle forge son tempérament au contact de pelotons plus durs, plus fournis, plus exigeants. Là-bas, elle apprend à sprinter, à se faire respecter, à ne rien attendre d’autre que ce qu’elle arrache elle-même. Cette rigueur la mène en 2012 à un sacre majeur : championne de France Élites et Espoirs. Une consécration… dans un contexte de grande précarité.

Des victoires sans salaire, une rage contre l’injustice

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Car derrière les trophées, Marion Rousse a connu la galère. Elle ne touche aucun salaire chez Futuroscope, et 300 euros mensuels seulement chez Lotto, malgré son statut de championne de France. Pour vivre et s’entraîner, elle cumule un emploi à mi-temps en mairie, une convention d’insertion professionnelle et des heures interminables d’efforts physiques. “Nous n’étions ni perçues ni traitées de manière égale”, déplore-t-elle aujourd’hui, avec la lucidité de celles qui n’oublient pas.

Cette précarité structurelle du cyclisme féminin, elle ne l’a jamais digérée. Et c’est sans doute ce qui lui donne aujourd’hui une telle force pour porter haut la voix des femmes dans ce milieu longtemps réservé aux hommes.

Une reconversion éclairée… et éclairante

Le déclic médiatique arrive par surprise. En 2013, Guillaume Di Grazia lui tend la main pour participer à une émission. Elle hésite. Une femme qui commente du sport masculin, ça ne se fait pas. Et pourtant… sa voix devient vite familière, sa justesse incontestable. En 2017, France Télévisions l’installe au cœur des commentaires du Tour de France masculin. Le public l’adopte.

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Son expertise, nourrie de vécu, fait d’elle une figure respectée. Lorsqu’en 2022, Christian Prudhomme lui propose de prendre la tête du Tour de France Femmes, elle accepte sans fléchir. Ce sera son plus grand défi. Donner une envergure inédite à une course longtemps négligée.

Capitaine du renouveau féminin

Depuis 2022, Marion Rousse dirige le Tour de France Femmes avec la même fougue qu’elle mettait sur les routes. L’édition 2025 sera la plus ambitieuse à ce jour : neuf jours de course du 26 juillet au 3 août, de Vannes à Châtel, entre Bretagne et Alpes. Un parcours exigeant, à l’image de celle qui l’a imaginé.

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En parallèle, elle commente toujours sur France Télévisions, anime La Vie à vélo sur France 3, et continue de militer pour un cyclisme plus juste, plus visible, plus inclusif.

Une femme d’équilibre et de convictions

Compagne de Julian Alaphilippe et jeune maman, Marion Rousse mène de front une vie professionnelle intense et un quotidien familial riche. Elle ne revendique pas d’être une militante, mais ses choix, eux, portent une parole forte. En renonçant à sa carrière sportive pour se consacrer aux médias, elle a fait le choix du réalisme sans renoncer à son engagement.

“J’ai vu que c’était compliqué de tout faire en même temps, donc je me suis concentrée sur ce que je pouvais faire de mieux, tout en continuant à parler de ce que j’aime : le vélo.”

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