Marc Lavoine sans détour sur Nabilla : « Encore faut-il savoir quel métier elle fait »
Marc Lavoine, chanteur à la voix douce et au regard mélancolique, continue de surprendre bien au-delà de la scène musicale.
Si son nom reste associé à des titres cultes comme « Elle a les yeux revolver », il a su se réinventer au fil des années, notamment à travers des rôles marquants à l’écran. Retour sur une facette moins connue d’un artiste qui ne fait jamais rien à moitié.
Depuis ses débuts dans les années 1980, Marc Lavoine s’est imposé comme l’un des chanteurs les plus emblématiques de la variété française, distillant des chansons sensibles et poétiques qui ont touché le cœur de plusieurs générations. Mais ce n’est pas uniquement dans les studios d’enregistrement que l’artiste a brillé : le cinéma et la télévision lui ont offert de nouvelles scènes, où son charisme discret a su faire mouche.
Une proposition inattendue pour une série internationale
En 2013, Marc Lavoine intègre le casting de la série Crossing Lines, coproduction européenne réunissant notamment Donald Sutherland et William Fichtner. Une surprise, même pour lui. « J’ai été étonné comme vous l’êtes ! », avait-il confié à Puremedias, avant d’expliquer que c’est le regard extérieur de l’équipe qui l’a convaincu de se lancer. L’occasion de camper un policier marqué par un traumatisme, dont le couple est mis à l’épreuve au fil des épisodes. Une expérience singulière qui l’a séduit par sa richesse humaine et sa complexité dramatique.
Un travail acharné, loin des artifices du succès
Pour Marc Lavoine, chaque projet artistique mérite un investissement total. « Le talent n’existe pas sans travail », affirme-t-il, précisant qu’il faut beaucoup d’effort pour incarner un rôle avec justesse. Il salue au passage Ed Bernero, le créateur de la série, dont la vision et la méthode ont su tirer le meilleur de lui. Si la télévision n’était pas sa priorité à l’époque, Crossing Lines lui a offert un nouveau souffle artistique, qu’il a su embrasser avec humilité.
Une philosophie artistique ancrée dans la sincérité
Marc Lavoine n’a jamais voulu céder aux sirènes faciles de la notoriété. « Je n’ai jamais fait les choses pour l’argent, ni pour une reconnaissance sociale », confiait-il avec franchise, allant jusqu’à refuser des publicités malgré des impôts à régler. Chez lui, tout part de l’envie, du besoin de créer, de dire quelque chose. Une posture rare, dans un milieu souvent gouverné par les apparences et le rendement.
Un regard lucide sur la célébrité et le succès éphémère
Interrogé sur son ressenti face à la notoriété fulgurante de certaines figures médiatiques, comme Nabilla, Marc Lavoine répond avec bienveillance mais sans naïveté. Il reconnaît qu’il est facile d’entrer dans ce monde, mais beaucoup plus difficile d’y durer. « On peut devenir une vedette à la télévision, tout le monde peut le faire. Mais durer, c’est une autre histoire. » Une allusion fine à la profondeur artistique qui, selon lui, différencie un phénomène passager d’une véritable œuvre de vie.
Malgré la modestie avec laquelle il évoque sa carrière d’acteur, Marc Lavoine sait que le public est un miroir exigeant, mais juste. « Ils ont choisi Piaf, Courbet, Monet, Picasso… Ils ne sont pas idiots. » Une déclaration qui en dit long sur son respect pour ceux qui le suivent depuis des décennies, et pour ceux qui, d’un simple regard ou d’une écoute attentive, valident ou rejettent l’authenticité d’un artiste.