Manon Aubry : « On a tous envie de s’étouffer », cette accusation qui ne passe pas inaperçue
Ce lundi de Pentecôte, la tension était palpable sur BFMTV. Manon Aubry, invitée du « Face à face » en remplacement d’Apolline de Malherbe, a multiplié les accusations frontales, notamment à l’encontre d’Israël et d’Emmanuel Macron. Une séquence politique qui a fait bondir l’audience de la chaîne d’info.
Ce 9 juin 2025, c’est Neïla Latrous qui assurait la présentation de l’interview politique Le face à face sur BFMTV, remplaçant ponctuellement Apolline de Malherbe. À l’occasion de cette matinale spéciale, la journaliste recevait Manon Aubry, députée européenne de La France insoumise. D’entrée de jeu, les échanges s’enflamment lorsqu’il est question de Gaza et du navire humanitaire intercepté par Israël.
La députée s’indigne de cette opération qu’elle qualifie d’illégale. À ses yeux, l’arrestation de l’eurodéputée Rima Hassan et de l’activiste Greta Thunberg constitue une violation manifeste du droit international, le tout dans un contexte de blocus humanitaire sur la bande de Gaza. « La seule chose qui leur est reprochée, c’est d’apporter pacifiquement de l’aide humanitaire », a-t-elle martelé, avant de conclure, dans une formule choc : « Les seuls qui devraient être arrêtés, ce sont les dirigeants israéliens qui commettent un génocide ».
Des propos qui suscitent la controverse
La déclaration fait immédiatement réagir sur les réseaux et dans les cercles politiques. Manon Aubry, fidèle à son ton direct, n’hésite pas à pointer du doigt ce qu’elle estime être des manquements graves au droit humanitaire, tout en dénonçant la complicité tacite de certaines puissances occidentales.
Interrogée ensuite sur l’insécurité, elle change de registre mais pas de ton. Selon elle, l’islamophobie ne serait pas un phénomène marginal, mais au contraire attisée par les plus hautes sphères de l’État. Des propos lourds de sens, qu’elle n’a pas hésité à assumer pleinement en plateau, accentuant un peu plus la polarisation politique déjà bien installée à l’approche des élections européennes.
Macron dans le viseur : une pique acide sur le climat
L’entretien prend une nouvelle tournure lorsque Neïla Latrous l’interroge sur une récente déclaration d’Emmanuel Macron. Le chef de l’État avait dénoncé un supposé « lavage de cerveau » opéré à la fois par les militants écologistes et ceux focalisés sur l’insécurité et l’immigration. Une formule qui fait bondir la députée insoumise, visiblement outrée.
« Si vous preniez votre tasse de café en même temps qu’on écoute ça, on a tous envie de s’étouffer », lance-t-elle avec ironie. Elle accuse ensuite le président d’être « le roi des renoncements en matière climatique », dressant le portrait d’un pouvoir exécutif incapable de tenir ses engagements environnementaux. Le message est clair : pour Manon Aubry, Emmanuel Macron n’a plus aucune crédibilité sur ce terrain.
Une séquence à succès pour BFMTV
Diffusé entre 8h33 et 8h53, ce Face à face tendu a captivé 367 000 téléspectateurs, soit 10,1 % de part d’audience sur les 4 ans et plus. Sur la cible stratégique des 25-49 ans, la chaîne s’est même hissée en tête des audiences nationales avec 13,9 % de part de marché, un score remarquable pour une matinale politique.
Ce pic d’audience confirme que la parole musclée de figures politiques clivantes comme Manon Aubry attire un public friand de débats sans concession. De quoi conforter la ligne éditoriale de BFMTV qui, malgré les critiques, continue de s’imposer comme un espace incontournable du débat politique.
Retour d’Apolline de Malherbe dès le 10 juin
Après ce lundi exceptionnel, Apolline de Malherbe a repris les commandes de l’émission dès le lendemain, mardi 10 juin. Son rendez-vous quotidien, devenu un passage obligé pour les figures politiques de tous bords, revient chaque jour dès 8h30, et s’affirme, à chaque numéro, comme un thermomètre de l’opinion et des tensions du moment.